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"Une régression" : une pétition réclame des wagons réservés aux femmes à Paris

OPINION SUD RADIO - Élisabeth Lévy dénonce comme une "régression" la pétition demandant des wagons réservés aux femmes dans les transports en commun.

sncf / Île-de-France / sécurité / immigration
GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP

La pétition a recueilli 15 000 signatures en quelques jours. Elle n’émane pas d’associations en quête de buzz ou de subventions, mais de Marie K, une usagère régulière du RER. « Les femmes ne se sentent pas en sécurité dans les transports d’Île-de-France », écrit-elle. Marie K demande à Île-de-France Mobilités et à la SNCF de tester des wagons réservés aux femmes et aux enfants dans les RER et trains de banlieue, comme à Londres ou à Mexico… Et pourquoi pas le couvent ?

En réalité, cette non-mixité subie a peu de chances d’advenir (Île-de-France Mobilités préfère miser sur les caméras et trains-bogas sans séparation), mais elle est symptomatique d’une terrible régression. Avant même que les femmes obtiennent l’égalité des droits, la France était le pays de la mixité heureuse. Au XVIIIᵉ siècle, David Hume, philosophe anglais, l’appelait la patrie des femmes.

"Un aveu d'impuissance"

La visibilité des femmes dans l’espace public n’est pas négociable, c’est au cœur de notre identité. Cette pétition est un aveu d'impuissance. Comme on est incapables de protéger les femmes, on les parque. C’est la même logique quand on interdit les couteaux faute de neutraliser ceux qui s’en servent.

"Les étrangers représentent 41% des agressions sexuelles dans les transports"

Pour commencer, il ne s’agit pas de "mâles blancs" qui enquiquinent ou terrifient vos filles et vos compagnes dans le métro. En 2024, les étrangers représentent 41% des agressions sexuelles dans les transports, et 60% en Île-de-France. À cela s'ajoutent celles commises par des descendants d'immigrés qui se sentent moins français que leurs grands-parents. Cela ne signifie évidemment pas que la majorité des étrangers soient des agresseurs, mais que l'insécurité sexuelle est largement alimentée par notre laxisme migratoire et notre renoncement à assimiler et intégrer.

Nous laissons entrer des milliers de jeunes hommes habitués à des femmes enfermées, voilées ou bâchées, sans exiger qu'ils respectent nos mœurs. Et beaucoup pensent qu'une femme libre ou en mini-jupe est "à prendre".Cette vérité, connue de tous et particulièrement des usagers des transports, est interdite. Après les viols de masse de Cologne en 2016, Caroline De Haas accusait ceux qui incriminaient le « choc des cultures » d'avoir de la « merde raciste » dans les yeux. Aujourd'hui, c’est pareil : les médias de gauche oublient de préciser que l'agresseur présumé du RER C est Égyptien.

Pour que nos belles âmes puissent se complaire dans le déni, on oblige les femmes à s'adapter aux arrivants et à leurs mœurs. Il faut rester entre femmes et s'habiller en passe-muraille. Je suis désolée, mais c'est parce que nous n’avons plus de frontières que nous en sommes réduits à ériger des frontières intérieures.

Retrouvez toutes les vidéos de nos éditorialistes dans notre playlist dédiée. Écoutez Le Grand Matin Sud Radio, au micro de Patrick Roger, pour retrouver l'édito d'Elisabeth Lévy.

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