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Sommet sur les océans : « l’Océan souffre d’un dédain » 

La conférence mondiale sur les océans qui se tient à Nice vise à élargir la protection des océans afin qu'ils se régénèrent.

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Manifestation pour la protection des océans, le 7 juin 2025 sur la promenade des Anglais à Nice (Valery Hache - AFP)

À l’occasion de la conférence mondiale sur les océans qui se tient à Nice et réunit 180 états, Emmanuel Macron annonçait la fin du chalutage dans les zones protégées des eaux territoriales françaises.

Protéger 30% des océans

"Évidemment, le chalutage est une technique de pêche qui abime les fonds marins, les habitats, là où les poissons se régénèrent, explique Romain Troublé, chercheur, directeur général de la Fondation Tara Océan, président de la plateforme "Océans et climat ». Nous sommes pour une régulation de cette technique. Peut-être pas sur tout le territoire français."

"Je pense que nous aurions beaucoup de marins pêcheurs qui ne seraient pas du tout contents. Mais il y a des zones protégées, importantes écologiquement, sur lesquelles il faut faire plus d’efforts aujourd’hui. Corse, calanque, Port-Cros, façade atlantique… Quand il y a moins de pression, l’écosystème se multiplie, grandit, pour pouvoir être pêché quand il va mieux. Il faut en protéger 30% pour le laisser se régénérer, nous en sommes à 10%."

"Nous avons besoin d'un océan vivant"

Emmanuel Macron vise l’adoption d’un traité protégeant la haute mer, les deux tiers des océans. Pour autant, les États-unis comptent avancer sur l’exploitation minière des fonds marins. Quant à la Chine, elle s’y prépare également. "Donald Trump a décidé de passer outre les orientations internationales. La Chine a fait le contraire : elle a dit vouloir un code minier sérieux.", analyse Romain Troublé, chercheur, directeur général de la Fondation Tara Océan.

"Il va falloir se battre. De toutes façons, ce n’est pas du tout rentable, extraire les minerais des fonds marins à 4000 mètres des profondeurs n’est pas du tout rentable. Là, on marche sur la tête. Nous avons besoin d’avoir un océan vivant, il fait tout pour nous. Le problème, c’est qu’on le dédaigne."

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