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Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales : face au manque de pluie, certains s'en remettent à Dieu

La pluie ne tombe pas ou trop peu. Alors, face au manque d'eau, certains agriculteurs des Pyrénées-Orientales s'en remettent à Dieu. Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio.

Reportage de Christine Bouillot

 

Les quelques averses tombées ces derniers jours n’auront rien changé. La sécheresse est à un niveau préoccupant en France. Pire, dans les Pyrénées-Orientales, le préfet doit prendre des mesures de restrictions très fortes la semaine prochaine pour tout le monde. Cela concerne les agriculteurs, les industriels mais aussi les particuliers. Cela fait même 6 mois qu’il n’est quasiment pas tombé une goutte de pluie sur le département. Alors certains en appellent à… Dieu.

"Il faut aller prier"

Ce samedi après-midi, les reliques de Saint Gauderic, le saint patron des agriculteurs, catalans sortiront de la Cathédrale pour une procession religieuse afin d’implorer le ciel. Un événement inédit qui en dit long sur la détresse des agriculteurs dans ce département. C'est devant ses vignes, sur lesquelles il n est pas tombé une goutte d’eau depuis des mois que Georges Puig, viticulteur à Passa, a eu l’idée de cette procession.

"En taillant les vignes, avec les tailleurs, ils m'ont dit : il faut aller prier. Ça m'a ému alors je suis allé voir l'Abbé pour aller voir les reliques. On a prié pendant une vingtaine de minutes. J'avais mal au genou, sourit-il. Et puis l'abbé est venu me voir et m'a dit : mais autrefois, comment on faisait ? Je lui ai répondu que, les reliques, on les portait à la mer. Il m'a répondu : faisons la même chose avec la rivière."

"Ce n'est que le ciel qui peut remplir les barrages"

L’abbée Christophe Lefebvre a immédiatement dit oui. Devant la détresse des agriculteurs, les reliques de Saint Gauderic vont sortir de la cathédrale, une première depuis 150 ans. La tradition voulait que les reliques soient immergées. Donc nous avons choisi symboliquement de demander aux agriculteurs d'aller porter le brancard jusque dans le lit de la rivière sachant que, en ce moment, il y a 20 centimètres d'eau dans le meilleur des cas. Il n'y a plus qu'à attendre la pluie et, surtout, mettre toute notre foi en Dieu pour être exaucé"

Pour l'historien Jean Luc Antoniazzi, s’en remettre ainsi à Dieu pour espérer la pluie est le signe d’une situation tout à fait exceptionnelle dans le département. "Ce n'est que le ciel qui peut remplir les barrages, ce n'est pas des réunions administratives. Alors, évidemment, les réunions servent à gérer le péril imminent mais cela ne sert pas à remplir les barrages", insiste-t-il.

Les reliques sortiront demain à 14h30 de la cathédrale de Perpignan pour rejoindre les berges de la Têt pour être porté au milieu de cette rivière quasiment à sec en ce printemps.  La météo a, elle, prévu de la pluie .

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