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Sanctions légères pour des comportements indignes au Palais Bourbon

Il est temps de remettre le clocher au milieu du village concernant un lieu emblématique qui fait face à l'une des églises les plus célèbres de France, la Madeleine : le Palais Bourbon.

Pourquoi évoquer le Palais Bourbon ? Parce que les sanctions qui frappent les députés dépassant les limites de l’acceptable semblent particulièrement faibles, notamment lorsqu’il s’agit de récidivistes.

Prenons l'exemple du député LFI Thomas Portes. Ce dernier a récemment adressé à un député RN des propos particulièrement virulents, tels que : « ferme ta gueule, toi ! On va s’occuper de toi », « vas-y dégage », ou encore « on va s’expliquer dehors, tu vas voir. On va aller dehors, on va s’occuper de toi ». Ces injures publiques et menaces explicites de violence physique n’ont été sanctionnées hier que par un simple rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. À cela s’ajoute une privation d’un mois du quart de son indemnité parlementaire, soit 1 482,99 euros.

Cette sanction apparaît particulièrement légère, d’autant que Thomas Portes est loin d’être à son premier écart. Lors de la précédente législature, il avait déjà été sanctionné à trois reprises. Le 10 février 2023, il avait été exclu de l’Assemblée nationale et de ses travaux pour 15 jours, assorti d’une privation de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois, après avoir posé sur une photo le pied sur un ballon de football à l’effigie du ministre Olivier Dussopt. Le 5 avril 2023, il avait fait partie des députés sanctionnés pour avoir brandi des pancartes et chanté La Marseillaise dans l’hémicycle lors des débats sur la réforme des retraites. Enfin, le 13 décembre de la même année, un autre rappel à l’ordre lui avait été adressé lors des débats sur la loi immigration.

Face à une telle accumulation, il est incompréhensible que les sanctions demeurent si faibles. Ces comportements, relevant davantage d’un élève mal éduqué dans une classe de collège que d’un élu de la République, n’ont rien à faire au sein de l’hémicycle.

L’exemplarité des sanctions devrait dissuader de telles dérives. Or, ce n’est visiblement pas le cas. Une indulgence répétée ne fait qu’encourager de nouveaux dérapages, et il ne faudra pas s’étonner si le Palais Bourbon finit par être surnommé la ZAD parlementaire, à l’image de celle de Notre-Dame-des-Landes.

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