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Pour Gerard Feldzer, "on ne peut pas laisser venir un nouveau variant"

Gerard Feldzer, président d’Aviation sans frontière, consultant aéronautique et transport, ancien commandant de bord était l’invité de Benjamin Glaise dans c’est à la Une sur Sud Radio. Il revient sur l'ouverture des vols avec la Chine.

Gerard Feldzer était invité dans c’est à la Une sur Sud Radio.
Gerard Feldzer était invité dans c’est à la Une sur Sud Radio.

Face à l’explosion des contaminations au Covid en Chine et la réouverture des frontières en Europe, quelles restrictions doivent êtres mises en place pour éviter l’arrivée d’un nouveau variant? Gerard Feldzer, président d’Aviation sans frontière, consultant aéronautique et transport, ancien commandant de bord était l’invité de Benjamin Glaise dans C’est à la Une sur Sud Radio.

Gerard Feldzer : "On ne peut pas laisser venir un nouveau variant contre lequel on ne connait pas notre défense immunitaire"

"On a ouvert les vannes, c’est la boite de Pandore" entame Gerard Feldzer. "Il va y avoir un afflux de touristes. D’ailleurs rien qu’Air France mettent trois vols par semaine sur Pékin, Shangaï et Kong-Hong. On va ouvrir les vannes pour que les passagers puissent revenir. Il y a des pressions partout. Sur l’explosion de l’épidémie, l’effondrement de l’économie mais aussi cette boite de pandore. On va peut-être retrouver ce qu’il y avait avant c’est-à-dire les 15 millions de passagers en Europe. Et on ne connait pas encore vraiment les conséquences".

"Les gens sont prêts. Les pays y ont tout intérêt. Il y a une pression économique. C’est-à-dire que le touriste chinois dépense plus de 1.000 euros par jour en dépense touristique, donc les gens sont contents. C’est contradictoire : on à la fois peur de la pandémie et de ne pas pouvoir la contrôler une fois arrivée en France. Seuls les Italiens ont compris parce qu’eux ils ont été traumatisés. Et en même temps il y a un tweet de l’ambassade française en Chine qui dit "bienvenus les amis chinois, on vous accueille les bras ouverts". La libre circulation est freinée au Japon, aux USA, en Inde. On ne peut pas laisser venir un nouveau variant contre lequel on ne connait pas notre défense immunitaire".

"On est en plein désarroi et puis on essaye d’improviser au mieux"

En Europe, "avec 27 pays qui doivent tous se mettre d’accord, ce n’est pas évident" poursuit Gerard Feldzer. "L’Italie, à juste raison, a dit "nous on ne peut pas assumer tous seuls les dépistages". Les gens vont venir par Francfort ou par Paris, ils vont prendre le train donc ça revient au même, il faut que tout le monde soit d’accord. Donc on a ouvert les vannes. Aujourd’hui on se mords les doigts en se disant on ne sait pas trop ce que ça va devenir. Il faut attaquer tout de suite. Ça discute beaucoup en Europe évidemment pour que tout le monde soit d’accord, mais aussi en France. On retrouve un petit peu la situation de 2022 en disant pas de panique faut rassurer les gens. Je crois qu’on n’a pas mesuré la conséquence de ce qui pourrait éventuellement arriver. Il a surement cette pression économique. On a découvert qu’il y avait des recettes à attendre pour l’économie européenne et l’économie française en particulier".

"Mais aussi on a découvert notre dépendance. On est en plein désarroi et puis on essaye d’improviser au mieux. Il y a quand même 37 millions de cas par jour déclarés et 250 millions de personnes contaminées. Ça n’est pas rien, il faut vraiment tenir compte de ça et je pense que l’Europe va donner des consignes et des recommandations dans pas longtemps. Les compagnies sont prêtes. Dès que les consignes sont recommandées, les aéroports et les compagnies seront prêts".

"Il y a 3 facteurs : l’Union européenne a du retard à l’allumage parce que c’est lourd. En France, la priorité c’est "pas de panique". L’urgence est de rassurer. Enfin on a découvert notre dépendance de la Chine encore plus. Donc y a des pressions de partout" conclut Gerard Feldzer.

 

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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