En mai 2021, le brigadier de police Éric Masson, 36 ans, était abattu sur un point de deal à Avignon. Le coupable a été condamné à 30 ans de prison de ferme. Pendant sa fugue, il a été hébergé par un homme surnommé Le Mexicain, qui vient de s’évader au cours d’une permission de sortie.
Une permission de sortie à Avignon
"Je suis révoltée comme tous mes collègues, déplore Linda Kebbab, policière et secrétaire nationale du syndicat Un1té. On apprend presque par voie de presse son évasion. On parle d’une permission. Ce complice d’un meurtrier de policier a écopé de deux ans de prison. Pendant ces deux ans, il a bénéficié de plusieurs permissions de sortie. Comme si la prison était un moulin. Et à l’occasion de l’une d’entre elles, il a fait le choix de ne pas regagner sa prison."
"Je m’interroge : en France, on est capable de géolocaliser une voiture de police au mètre près. C’est dire le niveau de confiance de nos administrations à l’égard de leurs policiers. En revanche, un détenu qui a une permission d’une journée n’est pas suivi. Il faudrait peut-être mettre en place des bracelets GPS."
L’homme qui avait logé le meurtrier du policier tué à Avignon s’est évadé de prison : "Je suis révoltée ! On est capable de géolocaliser une voiture de police, mais un détenu en permission, il n'est pas suivi !" déplore @LindaKebbab #GrandMatin https://t.co/8eTCyKGQx7 pic.twitter.com/i7CAHVrWEk
— Sud Radio (@SudRadio) May 19, 2025
Géolocaliser les prisonniers en permission
Ismaël Boujti devait assister aux obsèques de son frère, mais n’était pas suivi. "Visiblement, son frère a été tué sur ou à proximité d’un point de deal, commente Linda Kebbab, policière et secrétaire nationale du syndicat Un1té. Il a été victime d’un règlement de comptes. Sa petite amie est venue le récupérer alors qu’on pourrait penser qu’il serait pris d’une velléité de vengeance."
"Ce n’est pas normal que des détenus pour des faits graves puissent sortir de prison sans aucun contrôle sans un bracelet qui le géolocalise. Il va falloir mettre en place ce système dans l’administration pénitentiaire. Il n’y a pas eu ce choix de fait au niveau politique ou administratif de géolocaliser des détenus en permission. Cela semble tellement élémentaire qu’on se demande comment cela n’est pas le cas dans ce pays."
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