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Nicolas Salzard (Berry Sellerie) : "On est les deuxièmes fabricants en France de selles de moto"

Par La Rédaction

Durant trois semaines, Sud Radio et la Chambre de Commerce et d'Industrie s'associent à travers la rubrique « Ne lâchons rien ! », qui donne la parole aux entrepreneurs qui se battent pour créer et sauver des emplois au micro de Périco Légasse. Aujourd'hui, Nicolas Salzard, fondateur de Berry Sellerie, entreprise de fabrication de selles de moto au Poinçonnet dans l'Indre.

Selle Moto Fabricant
Berry Sellerie est le deuxième fabricant en France de selles de moto
Nicolas Salzard, vous êtes le fondateur de Berry Sellerie, pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la fabrication de selles ?

Il y avait déjà cinq selliers dans dans l'Indre, et il manquait cruellement de main-d’œuvre. Donc j’ai postulé au lycée, et j’ai été embauché. En fait, il y avait trop de référentiels, trop de règles, trop de contraintes.
Quand on travaille dans l’artisanat, il n’y a pas vraiment de référentiels. Il faut aller vers le client, répondre à la demande.

Que recherchent les clients en achetant vos selles ?

Dans leur selle de moto, les gens veulent du confort et de l’esthétique. On est capables de réaliser ça. C’est du “made in France” et on en envoie aussi à l’étranger. On en a expédié une récemment à San Francisco, on en envoie un peu partout.

En quelle matière sont faites ses selles ?

C’est du simili-cuir. Vous ne le voyez pas, mais on travaille les gabarits : on dessine directement sur la selle de moto, puis on l’expédie partout en France et à l’étranger. On est les deuxièmes fabricants en France de selles de moto.

Vous faites partie de ceux pour qui la situation est difficile. En quoi ne lâchez-vous rien ?

On se creuse toujours la tête pour savoir comment se développer. Qu’est-ce qu’on peut faire pour s’améliorer ? Quels sont les axes sur lesquels on s’est trompés ? Aujourd’hui, on fait beaucoup de vidéos. Les réseaux sociaux nous aident : on a publié des vidéos sur TikTok qui ont fait deux millions de vues, pour montrer notre savoir-faire. Parce que les gens pensent qu’on ne fait que de la selle de moto, alors qu’en réalité, on ne fait pas que ça.

"Malgré nos efforts, c’est très difficile de recruter"

Que faites-vous d'autre ?

On fait aussi de la sellerie automobile, un peu de tapisserie, et des bâches pour les entreprises ou les mobile-home. C’est vraiment important de tout développer. On s’était trompés en ne voulant faire que de la sellerie moto. Et en fait, c'est une erreur qu'on a faite.

Quelle est la contrainte administrative ou normative qui vous exaspère le plus aujourd’hui ?

Les charges. C’est toujours ça. On est huit salariés. Si on baissait les charges de 20 %, on pourrait espérer recruter de nouveaux collaborateurs. Mais malgré nos efforts, c’est très difficile de recruter en ce moment. On n’y arrive pas, personne ne se présente.

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