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Médecins intérimaires : "Un plafonnement à 1390€ maximum ? Il fallait le faire !"

La loi Rist va changer le quotidien de plusieurs médecins intérimaires. Ils ne pourront plus facturer une journée de travail à plus de 1390€ brut.

Pour protéger leur famille, certains soignants dorment dans leur voiture devant l'hôpital. © AFP

Reportage de Lionel Maillet

 

Ils se faisaient parfois payer à prix d’or. Jusqu’à 4000 euros par jour. La rémunération des médecins intérimaires parfois décrits comme des mercenaires est plafonnée à partir de ce lundi. Conformément à la Loi Rist pas plus de 1390 euros brut la vacation de 24h d’où la colère des principaux concernés. Des médecins remplaçants qui menacent de ne plus venir travailler ce qui pourrait perturber le fonctionnement de 70 établissements. C’est notamment le cas à l’hôpital de Martigues.

"Il y aura des périodes où cette activité sera fermée"

Avec des plannings à trous, certains intérimaires ne répondent même plus au téléphone. Sans eux, impossible de faire tourner correctement l’hôpital. C’est très grave alerte le Dr André Mazille, le chef des urgences de Martigues. "Notre activité SMUR, c'est à dire que que notre activité d'urgence d'extra hospitalière, sera en pointillé. Il y aura des périodes où cette activité sera fermée dans la semaine. Vous ne pouvez pas partir sur le terrain et prendre un patient à domicile".

"Le plafonnement, il fallait le faire pour éviter d'avoir des tarifs prohibitifs"

Par manque d’anesthésistes, il faudra peut-être aussi déprogrammer certaines opérations. À la tête de la commission médicale d’établissement, le Dr Stéphane Luigi est malgré tout favorable à l’encadrement de la rémunération, soit 1390 euros brut maximum. "Le plafonnement, il fallait le faire pour éviter d'avoir des tarifs prohibitifs. Cela peut aller jusqu'à 3000 ou 4000 pour 24 heures. La posture des pouvoir publics, c'est de dire : les intérimaires ne vont pas pouvoir rester comme ça sans travailler".

"Un certain nombre de praticiens s'est manifesté de nouveau"

Certains ont déjà fait machine arrière explique Loic Mondoloni, le directeur du centre hospitalier de Martigues. "Depuis que le ministre ait annoncé le fait qu'il reverrait à la hausse ce tarif en s'approchant des 1400€ brut, un certain nombre de praticiens s'est manifesté de nouveau et est prêt à participer au planning de l'établissement. La problématique principale qui se présente à nous c'est l'échéance à venir de la période d'été puisque les médecins intérimaires se mettent, eux aussi, en congé et ne viennent pas dans les établissements".

Situation d’autant plus compliquée qu’il manque ici jusqu’à 40 % des effectifs selon les services.

Reportage de Lionel Maillet

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