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Les avocats de Cédric Jubillar dénoncent "une mise en scène judiciaire"

Deuxième semaine du procès Jubillar avec aujourd'hui l’audition de Dominique Alzeari, ancien procureur de Toulouse, convoqué par la défense pour revenir sur ses déclarations à charge faites en 2021. Une confrontation qui a tenu toutes ses promesses. Notre reporter Christine Bouillot, vous fait vivre ce procès de l'intérieur.

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Cédric Jubillar dans le box des accusés (Benoit PEYRUCQ - AFP/Archives)

Deuxième semaine du procès Jubillar avec aujourd'hui à l'ordre du jour, l’audition de Dominique Alzeari, ancien procureur de Toulouse, convoqué par la défense pour revenir sur ses déclarations à charge faites en 2021 lors d'une conférence de presse très commentée à l'époque et qui avait orienté l'enquête vers Cédric Jubillar. Un tournant peut-être stratégique dans une affaire toujours sans corps ni aveux. Notre reporter, Christine Bouillot, vous fait vivre ce procès de l'intérieur.

Comme prévu, la cour d’assises du Tarn a repris ce matin à 9h le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines. Pour ouvrir cette deuxième semaine d’audiences, les avocats de la défense ont convoqué un témoin peu commun : Dominique Alzeari, ancien procureur de la République de Toulouse.

Une enquête orientée de manière injustifiée ?

Le 18 juin 2021, quelques jours après la mise en examen de Cédric Jubillar, Alzeari avait tenu une conférence de presse très commentée, présentant des éléments à charge contre le mari de Delphine. Aujourd’hui, ces éléments sont contestés et la défense entend démontrer qu’ils ont orienté l’enquête de manière injustifiée.

Le parquet a donc demandé la diffusion de la vidéo de la conférence de presse qui dure une heure, avant d’entendre le procureur de l'époque qui devra notamment faire face à une défense à n'en pas douter offensive et remontée.

Des approximations mais pas d'erreurs

Après une heure de réécoute, le procureur reconnaît quelques approximations mais pas d’erreurs selon lui lors de cette conférence de presse et renvoie aux actes commis par les deux juges d’instructions à l'époque.

Les avocats de la défense ont reproché au procureur d’avoir influencé l’opinion publique et l’instruction judiciaire en présentant des éléments à charge contre leur client. Ils ont dénoncé notamment l’usage de termes comme "mobile conjugal" et "crime de proximité", ainsi que l’évocation de témoignages jugés peu fiables. Selon eux, ces déclarations ont contribué à orienter l’enquête dans une seule direction, celle de la culpabilité de Cédric Jubillar. Et de dénoncer une forme de "mise en scène judiciaire".

Cette séquence a été marquée par des échanges parfois vifs entre le procureur et les avocats de la défense, qui ont cherché à démontrer que cette prise de parole publique avait nui à la présomption d’innocence de leur client. Toutefois, ils ont reconnu que les propos du procureur n’étaient pas mensongers, mais qu’ils avaient pu être interprétés comme un jugement prématuré.


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