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Le Journal de bord de Joël Paris : «  Comme des sangliers dans le bateau… »

JOUR 8 - Durant toute la durée de la Transat Café l'Or, retrouvez chaque jour le Journal de bord de Joël Paris, le co-skipper avec Goulven Marie de « Rêve à Perte de Vue », le Class 40 dont Sud Radio est partenaire et qui est reparti d'Espagne après avoir soigné plusieurs bobos techniques.

Class 40 Rêve à Perte De Vue skippers Joël Paris et Goulven Marie
Le Class 40 Rêve à Perte De Vue barré par Joël Paris et Goulven Marie a pu réparer et repartir. (Photo by Vincent Curutchet / Alea)

« Ca y est, on est reparti, hier soir à 22h, raconte, soulagé Joël Paris, co-skipper avec Goulven Marie de « Rêve à Perte de Vue », dont est partenaire Sud Radio tout au long de cette Transat Café l'Or. Nous voilà donc encore en course après un demi-tour. Ok, on a perdu une journée et demie par rapport aux petits copains, mais c'est comme ça. Donc on est reparti, on a fait le tour de la « zone interdite » (de dépression). Maintenant, on va être un jour ou deux comme des sangliers dans le bateau parce ça bouge dans tous les sens et que c'est pas bien d'aller dehors. »

« La catastrophe »

« Il faut quand même que je vous raconte nos dernières 24 heures. On est donc partis samedi après-midi de la Corogne et dans la nuit, on a eu un gros souci. On appelle ça un blackout. Plus de courant, rien. Donc le noir absolu. On n'a plus d'ordinateur, on ne sait plus où on est, plus de pièce automatique. Impossible de redémarrer le moteur pour faire du courant. Bref, la catastrophe. La seule solution parce qu'on était près des côtes, c'est de rentrer pour essayer de réparer. Et donc, on a barré pendant des heures sans pas voir grand-chose, sans savoir où on était vraiment. Puis en se rapprochant de la terre, nos téléphones captaient à peu près, donc on a pu trouver une solution. Et on a décidé de rentrer à la Corogne. »

« Une chaîne de solidarité incroyable »

« Pourquoi ? Parce que même sans moteur, on savait qu'on pouvait rentrer dans ce port-là qu'on connaissait et qu'on serait bien accueillis. Et puis, s'est mise en place petit à petit une chaîne de solidarité incroyable. Avec d'abord un copain, Jean-Pierre, qui est aussi un coureur aussi de la Transat Café d'Or mais qui a dû abandonner, et qui nous a dit : ''ben voilà, vous aurez deux batteries en arrivant'' ! ». Et puis ensuite deux copains, qui avaient abandonné aussi et qui voulaient repartir dans l'après-midi. Du coup, ils sont restés pour nous attendre et nous filer un coup de main. Donc en arrivant vers 18h hier à la Corogne hier, hop ! Les batteries sont arrivées, on les a mises dans le bateau, on les a montées et on était prêts à repartir ! On a même eu le temps de prendre un petit pot car le règlement nous oblige à rester au moins quatre heures en arrêt technique. »

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