« Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu d'un village qui se trouve dans le VIIe arrondissement de Paris.
Pourquoi le VIIe arrondissement de Paris ? Parce que c'est là, dans une brasserie, qu’ont été filmés deux journalistes du service public et deux dirigeants du Parti socialiste discutant doctement de comment dézinguer la candidate Rachida Dati lors des municipales à Paris et comment faire le sillon de Raphaël Glucksmann pour la prochaine présidentielle.
Je ne rentrerai pas plus dans le détail de la conversation, mais sur les cris de vierges effarouchées de Patrick Cohen et Thomas Legrand outrés d’avoir été filmés à leur insu. Des cris d’orfraie qui prêtent à rire quand on ressort quelques souvenirs pas si vieux que ça !
.@PhDavidMtb : "Comme toujours, les indignations sont à géométrie variable selon qui est visé et selon le côté politique du média qui sort l’information !" pic.twitter.com/svXKAyPSoM
— Sud Radio (@SudRadio) September 8, 2025
"Comme toujours, les indignations sont à géométrie variable !"
Oui, vous avez reconnu la voix de Patrick Cohen version 2018 au micro de France 5, qui parlait de « saine curiosité d’un journaliste » pour parler d’une personne qui avait enregistré Laurent Wauquiez à son insu. Le même Patrick Cohen qui affirmait qu’une enceinte universitaire était un lieu public, mais qui semble penser aujourd’hui qu’une brasserie n’en serait pas un... mais ce n’est pas tout !
La voix que vous avez entendue est celle de Thomas Legrand version 2010 au micro de Nicolas Demorand sur France Inter, qui trouvait parfaitement normal que Mediapart ait diffusé des écoutes de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt. Des écoutes faites à l’insu de Liliane Bettencourt par son majordome et transmises à Mediapart. Mediapart qui est, selon Thomas Legrand, « composé de journalistes professionnels qui ont obtenu ces bandes, qui ne les ont pas volées ». Comme les journalistes de l’Incorrect qui ont filmé eux-mêmes dans un lieu public, contrairement au majordome de Liliane Bettencourt, mais qui, eux, se voient cloués au pilori.
Mais, pour conclure : donnons raison à Thomas Legrand lorsqu’il affirme que les enregistrements de Liliane Bettencourt « apportent des informations très éclairantes sur la façon dont une partie du monde économique et financier utilise le monde politique et sur la façon dont une partie du monde politique se laisse volontiers ainsi utiliser ».
Tout comme les vidéos de l’Incorrect nous montrent la connivence entre journalistes du service public et dirigeants du Parti Socialiste, la morale de l’histoire est que, comme toujours, les indignations sont à géométrie variable selon qui est visé et selon le côté politique du média qui sort l’information… ».