Au lendemain des frappes américaines sur l’Iran, va-t-on rentrer dans une guerre hybride, et donc voir apparaître des attentats terroristes en Europe, et notamment en France ?
Les attentats iraniens sont possibles
"Les attentats vont bien évidemment continuer. Cela a commencé bien évidemment avant ce qui se passe actuellement en Iran. Il peut y avoir des attentats en France, pas forcément sur des intérêts ou des personnalités françaises, comme on l’a vu avec le Drakar à Beyrouth. Là c’était l’Iran. On a essayé de riposter. Cela a loupé. Mais on était dans une autre configuration. Cette fois-ci, la France n’a pas frappé l’Iran et donc en théorie l’Iran ne frappera pas la France. En revanche, l’Iran peut s’attaquer à des intérêts américains ou israéliens partout en Europe et notamment en France" explique Pierre Martinet sur Sud Radio.
"Il ne faut pas non plus penser qu’aux Etats-Unis, il n’y aurait pas de sympathisants du régime islamique iranien actuel. C’est faisable d’attaquer les Etats-Unis, sur le plan technique, mais ce serait surtout très symbolique. Cette mouvance-là peut tout aussi bien frapper en Europe, sans problème. Et la France pourrait faire partie des dommages collatéraux" ajoute l’ancien agent de la DGSE.
Quid de l’avenir de l’Iran ?
"Je ne comprends pas pourquoi on ne saisit pas l’occasion de changer la physionomie du régime iranien. On aurait dû aller jusqu’au bout de notre démarche, faire tomber le régime de l’intérieur, former une résistance. C’est faisable et on sait faire. Les Iraniens ne sont pas la Libye, ni l’Afghanistan. C’est un peuple perse, millénaire. Je suis en contact avec des Iraniens qui souhaitent un référendum, pour mettre en place une monarchie ou une république qui ne sera plus islamique. Et par répercussion, on retrouvera une stabilité autour d’Israël" estime Pierre Martinet.
"Les Etats-unis ont connu beaucoup de temps compliqués avec de nombreuses interventions. Qui ont coûté très cher, notamment en vies humaines. L’opinion publique américaine n’en veut plus. Il ne voit pas la nécessité d’aller changer un régime. En Europe aussi, on voit à court terme. S’il y a une stabilité autour d’Israël, on aura une stabilité en Europe" conclut Pierre Martinet sur Sud Radio.
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