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"Hordes de migrants" : la Banque Mondiale sanctionne la Tunisie

Par Maxime Trouleau

Après des propos polémiques sur fond de grand remplacement, la Tunisie se voit être sanctionnée par la Banque Mondiale. L'Italie est accusée d'être derrière tout ça.

Après des propos du président tunisien sur le grand remplacement, la Banque Mondiale suspend son partenariat avec la Tunisie. Des mots tenus le 21 février dernier visant la population venant des pays d'Afrique subsaharienne. Kaïs Saied accuse ainsi des "entreprises criminelles" de vouloir transformer la Tunisie en "pays africain seulement" dans le but, selon lui, de l’arracher "aux nations arabo-musulmanes".

L'Italie a-t-elle provoqué les propos du président tunisien ?

Une prise de position très décriée qui fait suite à la venue,  moins d'un mois après, de la visite du ministre italien des Affaires étrangères qui avait passé un accord avec la Tunisie. Antonio Tajani avait promis d'accueillir plus de travailleurs africains pour son agriculture et son industrie et, en contre partie, la Tunisie doit "réduire l'immigration irrégulière".

Conséquence de tout ça, les agressions contre des réfugiés venus d’Afrique noir se sont multipliés ces derniers jours. Des vidéos qui sont apparues sur les réseaux sociaux qui ont provoqué le rapatriement de centaines de ressortissants d’Afrique subsaharienne. D'autres, étudiants, restent désormais cloitrés chez eux par peur de représailles.

Montée en puissance "d'actes de harcèlement et de violence à caractère raciste"

Alors, face à cette polémique et cette violence accrue, la Banque Mondiale décide de suspendre "jusqu’à nouvel ordre" son partenariat avec la Tunisie. En clair, l’institution financière ne peut désormais plus lancer de nouveau programme de soutien. "La Banque mondiale suspend ses travaux avec la Tunisie après que les déclarations du président du pays sur les migrants d'Afrique subsaharienne ont déclenché des actes de harcèlement et de violence à caractère raciste" a déclaré son président du groupe, David Malpass.

La Banque Mondiale a pris cette décision "compte tenu de la situation", alors que "la sécurité et l'inclusion des migrants et minorités font partie des valeurs centrales d'inclusion, de respect et d'anti-racisme".

Les États-Unis somme la Tunisie à "respecter ses obligations"

Les Etats-Unis ont eux aussi réagi, incitant la Tunisie à "respecter ses obligations en protégeant les droits de réfugiés, demandeurs d'asile et autres migrants". Selon des chiffres officiels cités par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le pays compte 21.000 ressortissants de pays subsaharienne recensés pour une population comptant 12 millions de personnes.

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