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Grève des usagers TGV SNCF : "en janvier pas de billet"

Une association d’usagers lance la grève des billets. David Charretier, président de l’association des usagers de la ligne TGV Tours-Paris, était l’invité de Benjamin Glaise dans C'est à la Une sur Sud Radio

grève des billets des usagers TGV SNCF Sud Radio
grève des billets des usagers TGV SNCF Sud Radio

Une association d’usagers quotidiens lance la grève des billets. David Charretier, président de l’association des usagers de la ligne TGV Tours-Paris, était l’invité de Benjamin Glaise dans C'est à la Une sur Sud Radio

David Charretier : pour la grève des usagers, "on prend les billets mais on ne les présente pas"

Interrogé par Benjamin Glaise, David Charretier commence par rappeler les circonstances du mouvement de grève des usagers. "Nous avons subi pendant tout le mois de décembre des nombreuses grèves le vendredi le lundi et effectivement pour des centaines de milliers d’usagers ça a été une galère pas possible. Moi je représente en particulier les 4.000 usagers, des abonnés qui utilisent le TGV pour se rendre sur leur lieu de travail. Nous sommes 4.000 à aller quotidiennement utiliser les lignes de TGV. Donc ça a un impact important, du stress énorme. C’est pour cela que nous avons lancé l’opération « en janvier, pas de billet » qui est une opération légale. On prend les billets mais on ne les présente pas, voilà".

Une opération symbolique ? "Nous sommes abonnés, nous sommes un peu contraints de prendre un abonnement mensuel ou annuel, nous ne souhaitons pas les présenter. Les titres de transport, nous les avons mais nous ne souhaitons pas les présenter, de manière un peu symbolique pour mettre la pression à la SNCF, pour obtenir une réelle indemnisation".

"On est de l’ordre du symbole et on se dit pourquoi pas nous"

David Charretier revient ensuite sur l’organisation concrète de ce mouvement des usagers. "Nous avons déjà mené ce type d’opération au niveau national qui avait d’ailleurs fonctionné. Nous avons eu une indemnisation conséquente suite à des retards et des disfonctionnements au niveau des lignes SCNF. Là, l’idée c’est de se regrouper dans le train, ensembles, histoire d’être coordonnés, d’être compacts, et de refuser de montrer nos titres de transport. Sachant que nous connaissons en général la plupart des contrôleurs. On est de l’ordre du symbole et on se dit pourquoi pas nous. C’est un mode d’opération qui a l’air de fonctionner à la SNCF. Les cheminots obtiennent des bons résultats, il n’y a pas de raison que les usagers n’en obtiennent pas".

"C’est un peu un paradoxe", explique David Charretier qui revient sur les motivations de la grève. "Les usagers occasionnels sont indemnisés. Les usagers du quotidien qui dépensent près de 6.000 euros par an de TGV ou de train en général ne sont pas indemnisés. Il y a un trou dans la raquette à ce niveau-là et c’est bien pour ça que l’on mène cette opération "En janvier, pas de billet". Nous demandons très concrètement une indemnisation de l’ordre de 150 euros. Il faut savoir que quand on paie 500 euros ou 600 euros par mois, c’est 30 euros la journée. On considère qu’on a eu entre 5 et 6 jours de disfonctionnement et de trains annulés. Donc ça représente 150 euros, c’est tout à fait raisonnable.

C’est extrêmement compliqué de trouver des interlocuteurs au niveau des abonnés. On mène cette opération pour toucher la direction de la SNCF, qu’ils reviennent vers nous avec une proposition.  Nous avons sollicité nos élus, sénateurs et députés, qui vont solliciter eux même le ministre des Transports et les cadres de la SNCF". Il conclut en affirmant que "l’idée c’est que ce droit de grève [de la SNCF] soit respecté. On pousserait pour une grève à l’italienne, régulée".

 

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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