Suite aux pressions d’un collectif d’extrême gauche, Sleeping Giants, Leroy-Merlin a annoncé retirer ses publicités figurant sur le site du média Frontières. Depuis, le géant du bricolage est au coeur d’une polémique qui ne cesse de s’enflammer.
Sleeping Giants : « on ne sait pas qui c’est »
On doit cette polémique à Sleeping Giant, une association qui alerte les entreprises sur les annonceurs de leurs publicités, qu’ils jugent au cas par cas xénophobes ou racistes. "Ils exigent des marques qu’elles retirent leurs publicités des sites Internet qui ne leur plaisent pas. Il n’y a pas grand chose qui leur plait. Et il y a beaucoup de choses dans le viseur des Sleeping Giants. C’est une association de fait, on ne sait pas qui est derrière. On ne les connait pas. Ils n’ont pas de financement officiellement. On ne sait pas d’où ils viennent et qui donnent les ordres" explique Garen Shnorhokian, journaliste Frontières au micro de Sud Radio.
"On ne les connait pas mais ils ont des relais. Dans la presse de gauche et d’extrême gauche. Et à chaque fois que les Sleeping Giants attaquent quelque’un, ils se font relayer par le milieu associatif de gauche et d’extrême gauche, puis par cette presse nombreuse en France. Et dans notre cas, même les députés LFI se sont mis à soutenir Sleeping Giants dès la première minute. Ils ont répercuté et contacté nombre de marques qui étaient en publicité sur notre site. Tout est très bien organisé" ajoute le journaliste au micro de Sud Radio.
Une vague de soutien sans précédent sur Frontières
"On ne s’attendait pas à cette attaque. Elle est très bien faite. Et on a vu les députés LFI envoyer leurs tweets de leur côté. On n’a pas compris ce qui se passait. Une attaque avait été organisée contre Frontières de façon très bien organisée" lance encore le journaliste. Qui estime néanmoins que "les Sleeping Giants ne se rendaient pas compte de ce qu’ils ont fait car nous avons eu un soutien incroyable. Il y a eu beaucoup d’appels au boycott contre Leroy-Merlin".
"Une énorme vague de soutien est arrivée. Ce qui a permis de faire connaître Frontières à des gens qui ne le connaissaient pas. Nous avons eu beaucoup d’abonnements et de dons en plus. Nous avons eu un soutien populaire, de la base. Et les politiques se sont aussi emparés de ça. Nous avons eu le soutien de quasiment tous les politiques de droite et de ce monde informel d’Internet : les lanceurs d’alerte, les influenceurs" conclut-il. L’arroseur arrosé en quelque sorte.
vité d’André Bercoff chaque vendredi à 12h dans “La Culture dans tous ses états” sur Sud Radio.
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