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Bâtiment : "Nous sommes en train de périr doucement"

Alors que le marché de la rénovation énergétique devrait décoller, les artisans du bâtiment craignent pour leur avenir.

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Un chantier où un ancien bâtiment s'est effondré dans le centre de Toulouse, le 14 avril 2025 en Haute-Garonne (Lionel Bonaventure - AFP)

L’urgence est déclarée pour l’artisanat du bâtiment. Les entreprises de moins de dix salariés représentent 97% du tissu du monde du bâtiment, explique Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment.

Bâtiment : L'activité est encore en recul de 5%

"Cela représente à peu près 500 000 entreprises, et la Capeb regroupe environ 60000 adhérents. Des entreprises qui s’inquiètent. Cela fait plus d’un an et demi que l’on dit aux différents gouvernements que la crise conjoncturelle allait devenir structurelle. Nous en sommes à huit trimestres de recul d’activité."

"Au premier trimestre 2025, l’activité est encore en recul de 5%. Notamment sur des secteurs qui devraient être très dynamiques. Bien sûr, le neuf entraîne cela. Mais il y a aussi l’entretien rénovation, la base de notre activité. La rénovation énergétique, qui devrait être une locomotive fabuleuse, est en recul de 1,5%. Tous les secteurs sont en recul."

"Le marché n'a pas confiance"

"Le plus important pour nous est qu’en 2024, on a détruit 27000 emplois dans les entreprises de moins de dix salariés, souligne Jean-Christophe Repon, président de la Capeb. Et cela se poursuit en 2025. Je ne vois pas comment on va créer de l’emploi cette année. Nous en sommes à à peu près 140000 défaillances d’entreprises de toutes tailles. C’est pour cela que l’on demande au gouvernement d’être un peu plus sensible au sort de de l’artisanat du bâtiment. Nous sommes en train de périr doucement dans l’indifférence générale du gouvernement. La priorité, c’est l’activité, mais on a encore de la difficulté à trouver de la main d’œuvre actuellement."

"Tous les voyants sont au vert pour que l’activité soit présente. Mais le marché n’a pas confiance. On épargne et on ne fait pas les travaux. Actuellement, on a une vision très concentrée, avec des intermédiaires, des métiers nouveaux alors que nous sommes un des rares secteurs aussi peu concentrés, qui fait de l’emploi et de l’apprentissage. On ne veut pas être demain les agriculteurs d’aujourd’hui, mais des artisans installés qui relèvent le défi de la performance énergétique. Ne pas être organisés comme une simple main d’œuvre, si possible pas chère et en auto-entrepreneuriat."

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