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Assurance récolte : pour Joël Limouzin "il y avait une urgence à réformer le système"

Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA, responsable de la gestion des risques climatiques et sanitaires, était l’invité de Benjamin Glaise dans c’est à la Une sur Sud Radio.

Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA, responsable de la gestion des risques climatiques et sanitaires, était l’invité de Benjamin Glaise dans c’est à la Une sur Sud Radio.
Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA, responsable de la gestion des risques climatiques et sanitaires, était l’invité de Benjamin Glaise dans c’est à la Une sur Sud Radio.

Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA, responsable de la gestion des risques climatiques et sanitaires, était l’invité de Benjamin Glaise dans c’est à la Une sur Sud Radio. Il revient sur la mise en place du nouveau système d’assurance récolte pour le secteur agricole.

Joël Limouzin : "Il y avait une urgence à réformer cette assurance récolte"

"Il y avait une urgence à réformer cette assurance récolte" commence par expliquer Joël Limouzin. "Ça fait quasiment plus de 50 ans qu’il y avait un système qui s’appelle le fond des calamités agricoles. Au début il concernait tous les agriculteurs, mais au fil des ans, certaines productions ont été exclues. Notamment depuis 2005, le secteur viticulture et le secteur grande culture ont été exclues du fond des calamités parce qu’il y avait un système assuranciel, ce qu’on appelle la multirisque climatique qui a permis, parce qu’il y avait à peu près 20 à 30% des gens assurés, de pouvoir rentrer dans ce nouveau dispositif. Les critères sur le fond des calamitées faisaient qu’il y avait beaucoup d’exclusions".

"Ça faisait déjà des années qu’on demandait à reformer cela, et puis l’année 2021 a été le déclencheur systématique avec le gel qui a été d’une violence inouïe. Il a amené les professionnels avec les assureurs mais aussi et surtout l’État". "L’agriculture seule face à tous ces aléas ne peut plus supporter toute cette situation qui devient insupportable" rappelait Emmanuel Macron. "D’où la mise en place de cette loi qui a été votée très rapidement. On se félicite d’avoir pu faire ce travail dans un temps record".

"chaque production pourra trouver une offre assurancielle"

"La grande nouveauté c’est qu’on a un système à trois étages. 1er étage, ce qui est de la responsabilité de l’agriculteur, de 0% à 20% de pertes. À partir de 20% jusqu’à 30% ou 50% selon les productions, c’est un système assuranciel que chaque agriculteur va contracter auprès de son assureur, avec des prises échanges de primes d’assurances qui peuvent monter jusqu’à 70%. C’est de l’argent de la politique agricole commune, qui a été fléché pour ce soutien et qui permet d’avoir des charges moins élevées. Et puis au-delà de 30% ou 50%, c’est l’État qui intervient. C’est ce qu’on appelle la solidarité nationale. À ce titre là il y a eu un budget d’alloué pour 2023 d’environ 680 millions d’euros. On espère qu’on ne l’atteindra pas. Notre point majeur, c’est que chaque production pourra trouver une offre assurancielle qui permettra de pouvoir combiner avec la solidarité nationale lorsqu’on peut avoir jusqu’à 100% de pertes comme c’était le cas dans le gel de la viticulture en particulier en 2021 où ça a été catastrophique".

"Les assureurs ne pourront pas faire n’importe quoi, il y aura de l’argent publique"

"L’objectif c’est aussi d’augmenter le taux d’agriculteurs assurés. « Les grandes cultures comme la viticulture, on est à peu près à 20% ou 30% de gens assurés. Ça parait relativement peu mais c’est encore plus que les prairies et l’arboriculture. Celle-ci est à 4%. La prairie est à 1%. Dans le cas de l’arboriculture, les gens n’y allaient pas parce que c’était beaucoup trop élevé en matière de prime d’assurance. Pour ces deux cultures, le principe de solidarité nationale va se déclencher à partir de 30%. Ce qui sera à la charge de l’agriculteur sera entre 20 et 30% de pertes. Donc le cout de prime d’assurance sera beaucoup plus faible. L’intérêt c’est aussi qu’une exploitation qui peut avoir plusieurs productions va pouvoir assurer secteur par secteur. C’est un gros avantage. On va pouvoir faire un vrai ciblage en matière de système assuranciel".

Le système de guichet unique sera mis en place à compter du 1er janvier. Joël Limouzin conclut en rappelant que "les assureurs ne pourront pas faire n’importe quoi. Il y aura aussi de l’argent publique. Ils auront des comptes à rendre. J’invite les gens à s’assurer et il y aura bien entendu le choix d’un assurant".

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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