Invité ce jeudi au micro de « Bercoff dans tous ses états », François Asselineau a assuré qu'il était hors de question pour lui de se fourvoyer et d'accepter une primaire souverainiste qui s'apparenterait « à une réunion de la droite identitaire ». Le président de l'UDR compte bien se présenter à la présidentielle 2027 en son propre nom. Morceaux choisis.
« Le problème de la France, ce n'est pas l'immigration »
« Ce que je dis depuis 18 ans c'est que le problème numéro 1 de la France, ce n'est pas l'immigration comme le dit M. De Villiers, c'est la destruction de l'agriculture, c'est la destruction de notre industrie, c'est la fin de nos territoires et la fin de la France rurale, c'est la baisse de notre niveau de vie, c'est notre santé, c'est les pesticides, c'est le pouvoir d'achat, le risque de guerre,... Le point commun à tout ça, c'est que les Français ne décident plus de leur politique. La France est dirigée de l'extérieur par la Commission européenne à Bruxelles, par la Banque centrale européenne à Francfort et par l'OTAN depuis Washington. Moi, j'ai créé un parti politique, justement, pour expliquer aux Français que le point de départ du renouvellement et du sursaut de la France, c'est qu'il faut que les Français récupèrent leur indépendance et leur souveraineté nationale. Nous ne sommes pas des souverainistes, nous sommes un mouvement de libération nationale. Notre lecture de la situation est que tant que les Français ne seront pas sortis de ces structures d'asservissement que sont la Commission européenne, l'Union européenne, la Banque centrale européenne et l'OTAN, nous irons continuellement vers le désastre. »
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« Ce n'est pas un conglomérat de souverainistes, c'est la réunion de la droite identitaire »
« Pour sortir de l'Union européenne, il faut avoir 30% des Français de droite qui veulent sortir de l'Union européenne et 25% des Français de gauche. Si on fait une alliance uniquement avec des gens de droite et d'extrême-droite, on n'y arrivera pas. Ni Mme Le Pen ni M. Bardella ne veulent sortir de l'Union européenne, ni M. Zemmour ni Mme Knafo ne veulent sortir de l'Union européenne. Quant à M. de Villiers, très récemment, il a dit qu'il voulait sortir de l'Union européenne. Nicolas Dupont-Aignan change de programme toutes les semaines et Florian Philippot pèse une plume. Ce n'est pas un conglomérat de souverainistes, c'est la réunion de la droite identitaire (…) Pour sortir de l'Union européenne, il faut donc avoir des Français de gauche. »
« Pourquoi j'ai fait 0,93% à la présidentielle ? Parce que j'ai eu 0,8% du temps de parole »
« Pourquoi est-ce que j'ai fait 0,93% ? Parce que j'ai eu 0,8% du temps de parole et 0% du temps d'antenne. C'est une fatalité. C'est pour ça qu'on n'est plus vraiment en démocratie. En 2017, j'ai eu 0,8% du temps de parole et M. Macron 25%... nous ne sommes plus en démocratie. Et donc quand nous sommes arrivés à l'élection, il y avait plus de 90% des Français qui ne savaient pas qui j'étais.
Comment voulez-vous que les Français votent pour quelqu'un qu'ils n'ont jamais vu à la télé ou à la radio ? Donc le drame de la société française, il est là. C'est que nous sommes verrouillés par les médias mainstream qui appartiennent à des oligarques. Et les oligarques comme M.Bolloré, ils ne veulent surtout pas de quelqu'un comme moi qui veut sortir de l'Union européenne, rétablir le contrôle des mouvements de capitaux,... Ils veulent tout faire pour me cacher parce que ça ne remet pas en cause ni la libre circulation des mouvements de capitaux, ni les délocalisations industrielles, qui font que dans le monde occidental, on a de plus en plus de multimilliardaires. »
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Une primaire avec Dupont-Aignan et Philippot ? Hors de question
« Mais ce n'est pas l'alliance des souverainistes, c'est une alliance de ce que j'appelle la droite identitaire. Nous, on tend la main à tout le monde, à des gens de tous les horizons politiques, ethniques, religieux, etc, qui son d'accord sur un point, comme dans les grands moments de notre histoire, il faut que les Français se rassemblent pour récupérer notre indépendance et notre souveraineté nationale (…) Et puis les primaires, ça n'existe pas ou ça ne marche pas (…) Et d'ailleurs, quel est le périmètre des souverainistes ? Qui participerait à cette primaire ? Si M. Zemmour avait par exemple plus de voix que moi, tous nos adhérents et nos sympathisants refuseraient absolument de soutenir sa candidature parce qu'il est contre la sortie de l'Union Européenne ? On ne peut pas avoir ce genre de choses. Ce sont des idées générales qui ne correspondent pas à la réalité. Et lorsque des maires parrainent un candidat, ils parrainent un candidat. »
Objectif présidentielle 2027
« Fondamentalement, ce qui nous intéresse, c'est l'élection présidentielle. Pourquoi ça ? Parce qu'en 2016,-2017, j'ai été candidat. J'ai eu 0,8% du temps de parole. Mais malgré ça, le nombre de nos adhérents à l'UPR a été multiplié par 2,5 en un an parce que j'avais été candidat. Ce qui prouve à quel point il y a ce verrou médiatique. Et là, si je suis candidat en 2027 et j'ai de bons espoirs de l'être, je suis convaincu d'une chose : le temps a passé. Il y a un phénomène de décantation qui est en train de se produire. Et beaucoup de gens commencent à comprendre, il y a encore beaucoup de gens qui ne l'ont pas compris, mais commencent à comprendre à quel point je pose sur la table le véritable sujet. Et je suis confiant sur le fait que nous aurons une percée en 2027, si je suis candidat à la présidentielle. »