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Tour d'Italie: et Roglic dévissa

Grand favori au départ du Giro, Primoz Roglic se retrouve à près de quatre minutes du maillot rose Isaac Del Toro avant la troisième semaine du Tour d'Italie après avoir dévissé lors de la 15e étape remportée par l'Espagnol Carlos Verona dimanche à Asiago.

Luca Bettini - AFP

Grand favori au départ du Giro, Primoz Roglic se retrouve à près de quatre minutes du maillot rose Isaac Del Toro avant la troisième semaine du Tour d'Italie après avoir dévissé lors de la 15e étape remportée par l'Espagnol Carlos Verona dimanche à Asiago.

C'est avec la tête des très mauvais jours que le Slovène a regagné son bus, lâchant juste qu'il était "content d'avoir terminé" cette nouvelle journée folle sur ce Giro, où la terre entière se sera liguée contre lui.

Lâché dans la montée pourtant roulante de Dori par un peloton où figuraient encore de nombreux grégarios, le leader de Red Bull a vu les équipes des autres favoris faire alliance pour creuser l'écart.

Sur la ligne, l'addition était salée: une minute trente de perdue sur tout le reste des VIP et un recul de cinq places au classement général.

A la veille de la journée de repos et avant une troisième semaine très montagneuse, Roglic, qui a chuté plusieurs fois dans ce Giro, pointe désormais au 10e rang à 3:53 du maillot rose.

Et l'inquiétude est de mise dans le camp Red Bull. "Il n'y a plus lieu de cacher qu'il ne se sent pas bien, qu'il a mal. On a essayé de le dissimuler mais aujourd'hui la vérité a éclaté", a expliqué le directeur sportif Christian Pömer qui n'exclut pas que le Slovène jette l'éponge.

"C'est davantage une décision médicale désormais. La santé est prioritaire", a ajouté Pömer.

Del Toro continue, lui, à vivre "un rêve" dans ce Giro.

"Je suis le nouveau venu, j'ai toujours du mal à y croire. Ces gars sont mes idoles, je suis leur fan, et maintenant je cours contre eux", a souligné "El Torito" qui possède toujours 1:20 d'avance sur le Britannique Simon Yates et 1:26 sur l'Espagnol Juan Ayuso, son leader désigné chez UAE.

Dimanche, le Mexicain de 21 ans a encore été insolent de facilité pour répondre aux nombreuses attaques d'Egan Bernal et Richard Carapaz.

Le peloton du Tour d'Italie dans la descente de Scale di Primolano lors de la 15e étape dimanche.

Le peloton du Tour d'Italie dans la descente de Scale di Primolano lors de la 15e étape dimanche.

Luca Bettini - AFP

Les deux champions sud-américains, anciens vainqueurs du Giro, ont essayé de secouer le peloton dans tous les sens, d'abord dans l'interminable Monte Grappa pris par le versant de Romano d'Ezzelino (25 km de montée à 5,7%), puis lors de la montée de Dori (16 km à 5,5%).

"On n'avait rien à perdre, tout à gagner", a expliqué Bernal, huitième au général à 3:38.

- Verona pour Ciccone et la famille -

Au final, seul Primoz Roglic a fait les frais de ce travail de harcèlement.

Loin de ces considérations, Verona a connu le grand bonheur en tombant dans les bras de sa femme et de leurs deux filles après avoir décroché, à 32 ans, la deuxième victoire de sa carrière seulement, après une étape sur le Dauphiné en 2022.

Le Mexicain Isaac Del Toro avec son maillot rose de leader dans l'ascension du Monte Grappa dimanche, dans la 15e étape du Giro.

Le Mexicain Isaac Del Toro avec son maillot rose de leader dans l'ascension du Monte Grappa dimanche, dans la 15e étape du Giro.

Luca Bettini - AFP

"Gagner sous les yeux de ma famille signifie tout pour moi. J'ai rencontré ma femme quand on était tous les deux en équipe nationale chez les juniors", a raconté, très ému, le vétéran espagnol.

A l'issue d'une longue échappée collective puis solitaire pendant 45 kilomètres, il a devancé d'une vingtaine de secondes un premier groupe de six coureurs dont Romain Bardet (4e) et Nicolas Prodhomme (5e).

Verona offre à son équipe Lidl-Trek sa sixième victoire déjà dans ce Giro, au lendemain de l'abandon de leur leader italien Giulio Ciccone.

"Quand j'avais gagné sur le Dauphiné c'était déjà pareil, on avait aussi perdu notre leader. Aujourd'hui, je gagne aussi pour lui", a-t-il dit.

"Chapeau à lui, parce qu'il fallait avoir un sacré moral pour partir au pied de l'ascension à 16 km du sommet", a applaudi Romain Bardet qui n'avait lui-même "pas les jambes pour gagner" mais retentera sa chance en troisième semaine.

Par Jacques KLOPP / Asiago (Italie) (AFP) / © 2025 AFP

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