single.php

Thierry Omeyer : "Quand on gagne, on a toujours envie de gagner plus"

Par Justin Boche

Thierry Omeyer, le gardien de l'équipe de France de handball et du PSG est l'invité exceptionnel de Sud Radio Sport ce soir. Il a répondu à Judith Soula dans un entretient confidence à écouter en intégralité (99.9 à Paris) ce soir entre 19h et 20H. Extraits.

Thumbnail

À quelques jours du début de l'Euro, l'équipe de France est décimée par de nombreuses blessures, vous en tant que joueur comment vous appréhendez toutes ces absences ? C'est sur que c'est compliqué quand on voit tous les joueurs qui nous manquent. La majeure partie est sur les postes d’arrière. Ça donne moins de certitudes à ce niveau-là, mais on a encore une équipe avec des joueurs-cadres à ces postes. Des joueurs qui ont l'habitude de ce genre de matchs et qui vont avoir plus de temps de jeu parce qu'il y aura moins de rotation.Claude Onesta a dit "on redevient une équipe presque banale avec toutes ces absences". C'est aussi votre sentiment ? C'est sûr qu'au niveau de la profondeur et de la qualité que l'on peut avoir habituellement avec des joueurs qui avaient déjà de l’expérience sur ce genre de compétition et qui pouvaient faire la différence. Aujourd'hui, on a moins de certitudes dans ce domaine, mais notre équipe est compétitive et on peut espérer faire de belles choses. Il faudra voir sur la durée si on peut tenir toute la compétition. L'équipe est moins expérimentée avec beaucoup de jeunes. En tant qu'ancien votre rôle va être accru ? En tant qu'ancien on va être amené à accompagner encore plus les plus jeunes joueurs. Des joueurs qui vont découvrir encore plus ce qu'est une grande compétition internationale et qui vont certainement se mettre de la pression. C'est à nous de les décharger de tout ça et de les accompagner parce que l'on va avoir besoin de tout le monde. On connaît la difficulté d'un championnat d'Europe ou chaque match sera un combat sachant que cet Euro est très important pour toutes les équipes qui voudront se qualifier pour les JO.

"On connaît les émotions de ces victoires et on espère pouvoir en vivre de nouvelles"

Vous, vous êtes déjà qualifiés. Vous êtes les champions en titre dans toutes les compétitions. Où allez-vous encore chercher la motivation ? Tout simplement avec l'envie de gagner des titres. Quand on gagne, on a toujours envie de gagner plus. En tout cas personnellement c'est comme ça que je fonctionne. La motivation vient naturellement. On a des objectifs très forts et on a toujours envie de revivre les aventures que l'on a vécues par le passé, mais avec un nouveau groupe et des nouveaux joueurs. On connaît les émotions de ces victoires et on espère pouvoir en vivre de nouvelles. Vous êtes là pour gagner. Est-ce que c'est ça le message que vous faites passer aux jeunes ? Oui on essaie d'inculquer cette culture de la gagne qui existe dans cette équipe. On voit aussi que les jeunes gagnent dans les compétitions de jeunes et quand ils arrivent ils ont déjà eu la chance de pouvoir gagner des titres. Donc ils ont déjà cette culture de la gagne. À nous de faire en sorte de leur montrer qu'au très haut niveau international il faut garder cette culture-là. À l'Euro 2012 vous n'avez pas gagné. On a le sentiment que le contexte est une nouvelle fois un peu le même. Vous redoutez cette décompression en étant déjà qualifié pour les JO ?C'est aussi ça la magie du sport. Il y a toujours l'incertitude même si on a eu la chance de gagner beaucoup de titres ces dernières années. Il y a beaucoup d'équipes qui veulent nous faire chuter. Cet Euro arrive à 6 mois des Jeux et on connaît la difficulté de la tâche. Cette fois on espère réussir notre compétition même si on est amoindri. On va voir ou on peut aller avec cette équipe. Après le premier tour, on pourra voir quelles ambitions on peut avoir. C'est aussi intéressant de voir comment ça va se passer.

"À chaque fois il y a beaucoup d'attente et c'est ce qui me permet de me transcender"

Dans votre groupe il y a la Pologne, la Macédoine et la Serbie. Vous trouvez ce groupe relevé ? Oui la Pologne fait partie des favoris. Elle a terminé 3e des derniers championnats du monde et va jouer à domicile. On peut en faire un des grands favoris. La Macédoine et la Serbie sont deux équipes habituées à jouer de grandes compétitions internationales. Ce sont trois équipes de haut niveau et il faudra de la qualité de jeu pour les battre. Pour vos adversaires, l'équipe de France reste l'équipe favorite de cette compétition malgré les blessures. Vous comprenez que vous êtes l'équipe à battre ?Bien sûr, parce que l'on est détenteur de tous les titres. On a gagné dans différentes circonstances. Ça leur donne une motivation supplémentaire de nous faire chuter. Qui vous voyez d'autre comme favoris dans cette Euro ? Le Danemark. Ils ont gagné deux Euros ces 8 dernières années. Il y a aussi l'Espagne. On dit souvent qu'on ne gagne pas de grande compétition sans grand gardien. Comment vous prenez cette phrase ? Ça vous met de la pression ? C'est ce que j'aime dans ce poste. C'est la responsabilité qu'il y a en tant que gardien. Moi j'aime ça. À chaque fois il y a beaucoup d'attente et c'est ce qui me permet de me transcender. J'essaie d'être le plus performant possible. Pour aller loin dans une compétition, la performance du gardien est déterminante. Est-ce qu'il y a un joueur que vous redoutez ?C'est difficile d'en sortir un. Je côtoie toute l'année au PSG Mikkel Hansen qui est une machine à marquer. Il a une variété de tir impressionnante. C'est toujours un énorme défi pour un gardien de joueur contre un joueur comme ça. Je prends ça comme un défi. J’espère qu'on se jouera tard dans la compétition.

L'info en continu
23H
22H
21H
20H
19H
18H
17H
16H
Revenir
au direct

À Suivre
/