Relancé en Ligue des champions par son beau succès contre Newcastle il y a deux semaines, l'OM ferait un pas vers la qualification en cas de succès mardi sur la pelouse de l'Union Saint-Gilloise, mais les joueurs de Roberto De Zerbi restent sur deux matches ratés en championnat.
Après les mauvais résultats de son équipe, De Zerbi opte souvent pour la voie de l'optimisme, celle du verre à moitié plein, voire de la méthode Coué.
Mais après la triste défaite concédée par les siens vendredi à Lille (1-0), pas si loin du stade d'Anderlecht où ils affronteront l'USG mardi, le technicien italien n'a pas eu le moindre mot sucré pour défendre le difficilement défendable.
Florilège: "Tout le monde a mal joué." "Tout le monde a été mauvais." "On n'a pas aligné trois passes." "Ça ne sert à rien de parler, parfois il vaut mieux se taire."
Il faut dire que la prestation des Marseillais dans le Nord n'incitait pas à l'indulgence. Offensivement, l'OM n'a ainsi rien produit et a fini le match avec le pauvre bilan de deux tirs cadrés.
- En 1962, déjà -
Et en défense, de nouvelles errances et une sortie à l'aventure de Geronimo Rulli ont permis à Ethan Mbappé de devenir le deuxième membre de la fratrie à martyriser l'OM après Kylian, auteur d'un doublé lors de la victoire du Real en ouverture de la saison européenne (2-1).
La déception de De Zerbi et des Marseillais a en outre été accentuée par le fait que cette défaite est intervenue après un match nul bêtement abandonné face à Toulouse, qui a égalisé au Vélodrome sur une touche longue dans le temps additionnel.
Résultat, après avoir été à l'aise en L1 mais à la peine en Ligue des champions, les Marseillais se retrouvent dans la situation inverse, troisièmes "seulement" en championnat mais finalement pas si mal placés sur la scène européenne. Car il y a 15 jours, ils ont réussi à renverser Newcastle (2-1) au Vélodrome et sont désormais à la tête de six points.
Le pactole est modeste, certes, mais la barre à franchir pour atteindre les barrages pourrait être un peu moins haute cette saison que les 11 points du précédent exercice. Avec une victoire de plus, à Bruxelles mardi par exemple, les Marseillais ne seraient ainsi sans doute plus très loin du compte.
Mais pour battre l'Union Saint-Gilloise, qui a été en 1962 le premier adversaire de l'OM en Coupe d'Europe, celle des Villes de Foire en l’occurrence, Leonardo Balerdi et ses équipiers vont devoir régler quelques soucis.
Les joueurs de Marseille et de Toulouse s'affrontent en L1 sous les yeux du coach olympien Roberto De Zerbi au Stade Vélodrome le 29 novembre 2025 à Marseille en France
Alex MARTIN - AFP/Archives
- En attendant Monaco -
Il leur faudra déjà jouer mieux que face à Toulouse et Lille, c'est entendu, mais aussi trouver le moyen d'être enfin efficaces à l'extérieur.
C'est en effet loin du Vélodrome que les Marseillais ont concédé six de leurs sept défaites de la saison, avec notamment deux revers européens, à Madrid face au Real et à Lisbonne contre le Sporting (2-1).
Face à eux, ils vont retrouver un adversaire leader du championnat de Belgique mais qui, comme eux, n'a pris qu'un seul point lors des deux dernières journées.
Et en Coupe d'Europe, l'USG, qui joue sur la pelouse de son rival Anderlecht, son stade habituel n'étant pas aux normes de l'UEFA, compte six points, comme Marseille, mais avec des défaites très nettes contre les adversaires de gros calibre (4-0 contre l'Inter Milan et Newcastle et 3-1 face à l'Atlético de Madrid).
S'ils jouent à leur meilleur niveau, les Marseillais ont donc les moyens de faire un résultat en Belgique. Et de préparer ainsi au mieux la venue dimanche de Monaco et de son entraîneur Sébastien Pocognoli, qui a commencé la saison sur le banc de... l'Union Saint-Gilloise.
Par Stanislas TOUCHOT / Bruxelles (Belgique) (AFP) / © 2025 AFP