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Basket: Monaco pousse Paris à un match 5 décisif en finale

Monaco n'a pas lâché sa couronne de roi de France: dos au mur après les deux premiers matches de la finale du championnat, le club de la Principauté a remporté dimanche (80-74) son deuxième match à domicile en 48 heures pour s'offrir une cinquième rencontre décisive contre Paris.

Frederic DIDES - AFP

Monaco n'a pas lâché sa couronne de roi de France: dos au mur après les deux premiers matches de la finale du championnat, le club de la Principauté a remporté dimanche (80-74) son deuxième match à domicile en 48 heures pour s'offrir une cinquième rencontre décisive contre Paris.

Les Monégasques retrouveront, encore en vie, mardi l'Arena porte de la Chapelle alors qu'elle ressemblait furieusement à leur tombeau après les deux lourdes défaites concédées d'entrée (94-82 et 92-67).

"On avait l'avantage du terrain, on l'a toujours. On l'a gagné lors de la saison régulière parce qu'on a montré certaines choses. On a la chance de jouer ce cinquième match décisif devant nos fans et nos supporters", a souhaité positiver l'entraîneur parisien Tiago Splitter.

Depuis les deux premiers matches, le vent a cependant tourné avec des Monégasques qui se sont réveillés en seconde période vendredi (81-78) avant, deux jours plus tard, de livrer une prestation aboutie pendant 40 minutes.

Leur première, probablement, depuis la finale de l'Euroligue perdue le 25 mai.

La "Roca Team" est redevenue le bloc collectif, dur en défense et opportuniste en attaque, qui lui a permis de devenir vice-championne d'Europe.

Des vertus qu'elle avait depuis oubliées, au grand dam de son entraîneur Vassilis Spanoulis, notamment à cause de l'affaire Mike James, vedette suspendue début juin puis écartée.

- "Instinct de survie" -

"On a montré un instinct de survie, un gros caractère, une bonne mentalité. Malgré les absences de Mike et Daniel (Theis, blessé, NDLR) qui pèsent très très lourd. Beaucoup de joueurs ont monté leur niveau sur ces deux matches" s'est félicité Spanoulis.

"C'est comme ça que Monaco doit jouer. C'est une bonne base pour le présent (le match 5 mardi, NDLR) et le futur", a ajouté le Grec, qui a également dû déplorer dimanche la blessure à un genou de son pivot Mam Jaiteh.

Son absence mardi couplée à celle de Theis serait un coup dur pour Monaco, vainqueur dimanche d'un énorme bras de fer, le premier match accroché de bout en bout de cette finale.

Une opposition électrique à l'image de cet interminable deuxième quart-temps, marqué par une échauffourée après une faute antisportive de Diallo sur TJ Shorts (13e), des mots doux échangés dans la foulée entre ce dernier et Jordan Loyd et une faute technique pour chaque coach.

Splitter en récoltera d'ailleurs une deuxième à 40 secondes de la fin, synonyme d'exclusion et de défaite consommée pour son équipe, alors menée de neuf points (78-69).

Malgré un ultime baroud d'honneur (78-74), éteint sur la ligne des lancers-francs par Matthew Strazel, auteur d'un important 2/2 dans cet exercice à 20 secondes du terme.

- Strazel prend feu -

"One more" ("un de plus") a montré, index tendu à l'appui, le meneur international français au public de Gaston-Médecin, qui s'est mis au diapason de la température ambiante, bouillante.

A 22 ans, Strazel, qui se rate rarement dans les grands rendez-vous et quand l'oxygène vient à manquer, a encore été fidèle à sa jeune réputation.

Le pivot centrafricain de Paris Kevarrius Hayes dunke lors du match 4 de la finale de championnat de France de basket contre Monaco, le 22 juin 2025 en Principauté

Le pivot centrafricain de Paris Kevarrius Hayes dunke lors du match 4 de la finale de championnat de France de basket contre Monaco, le 22 juin 2025 en Principauté

Frederic DIDES - AFP

Plutôt discret en attaque en première période, il s'est réveillé dans le troisième quart-temps, inscrivant notamment un incroyable tir primé au buzzer, de près de 9 mètres au-dessus de bras parisiens, pour replacer l'ASM devant (56-55).

Il a récidivé en milieu de quatrième quart-temps, plantant deux banderilles consécutives de loin pour permettre à son équipe de prendre cinq longueurs d'avance (65-61) à six minutes de la fin, alors qu'elle accusait un débours de quatre points juste avant (57-61).

Strazel (20 pts) a aussi été l'un des fers de lance de la défense acharnée sur TJ Shorts, limité à 13 points sous l'influence également du marquage d'Alpha Diallo (13 pts et 7 rbds) et de Terry Tarpey.

Tarpey (7 pts et 10 rebonds), lancé dans le cinq de départ, a lui été l'un des moteurs, avec Elie Okobo (19 pts), du début de match tonitruant de Monaco (8-0), déterminé à ne pas abandonner si facilement sa couronne.

Et à devenir la deuxième équipe seulement (après l'Asvel en finale en 2016 contre Strasbourg) depuis la création de la Ligue nationale de basket en 1987 à remporter une série au meilleur des cinq matches après avoir été menée 2-0.

Par Nicolas KIENAST / Monaco (AFP) / © 2025 AFP

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