"Aujourd'hui, je veux avoir un toit à moi"
Après 9 ans de rendez-vous, de lettres, d’appels et beaucoup de faux espoirs, Syd Bou n’en peut plus. "Je suis fatiguée, confie-t-elle au micro de Grace Leplat de Sud Radio. Aujourd'hui, je veux avoir un toit à moi, profiter de mes enfants. Je suis chez les gens, donc je ne suis pas libre de faire ce que je veux avec mes enfants".
Ce qu'elle souhaite, c'est avoir une vie de famille normale et surtout un milieu sein à offrir à ses enfants. Du haut de ses 8 ans, son fils Mahdi ne comprend pas cette situation : "mon fils est très perturbé, confirme-t-elle. Quand on rentre, il est fatigué. Il me demande pourquoi on n'a pas de logement, pourquoi il n'a pas de bureau"... Mais Syd Bou n’a aucune réponse à donner à son fils.
"Je peux payer un logement, mais je n'ai pas la chance d'avoir un logement"
"Ça ne dépend pas de moi. Je peux payer un logement, mais je n'ai pas la chance d'avoir un logement, explique-t-elle très émue. Je travaille, le papa me verse une pension alimentaire".
Elle cumule deux emplois : auxiliaire de vie scolaire et animatrice interclasse. Pourtant, sa demande de logement social n’avance pas. L’assistante sociale qui suit son dossier lui aurait même dit : "si vous étiez vraiment dans le besoin, vous viendriez tous les jours ! raconte Syd Bou. Je lui ai répondu que je travaille, je ne suis pas à la maison ! Je ne peux pas prendre des journées comme ça, j'ai besoin de ce salaire pour vivre !"
Depuis 3 ans, elle est reconnue prioritaire par le dispositif DALO. Mais toujours sans nouvelles, Syd Bou et ses 3 enfants risquent de se retrouver à la rue.
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