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Un père en lutte contre les féminicides: "je me bats pour Marine"

Un féminicide de nouveau devant la justice ce lundi matin aux Assises de l’Hérault à Montpellier. Le procès en appel de l’ex-compagnon de Marine Dupuy, une jeune femme originaire de Saone-et-Loire, tuée de 18 coups de couteau par son compagnon près de Narbonne en 2014. L’accusé avait fait appel, jugeant trop lourde la peine de 24 ans de prison. Ce matin , dans la salle des Assises, toute la famille de Marine sera là, à commencer par son père, Daniel Dupuy. L'homme a décidé de consacrer sa vie à défendre la cause des femmes victimes, comme sa fille, de violences conjugales.

Une banderole contre les féminicides à Marseille - photo d'illustration (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
Reportage Sud Radio de Christine Bouillot

 

Il fera face une nouvelle fois à l'assassin de sa fille: un épreuve pour l'entraineur des gardiens du FC Louhans-Cuiseaux, mais aussi l'espoir d'avoir une réponse:

 

"Je me bats pour Marine, mais surtout pour la petite sœur de Marine qui m'a dit: Papa, baisse pas les bras et bats-toi pour elle. On se doit de faire sortir la vérité, qu'est-ce qui s'est vraiment passé? Au premier procès, il n'a pas parlé, donc au moins qu'il puisse s'expliquer. Pourquoi ce geste, et comment il en est arrivé là?"

Lors du premier procès il y a deux ans, les jurés des Assises de l'Aude avaient condamné le compagnon de Marine à 24 ans de réclusion criminelle. C'est forcément trop peu pour Daniel Dupuy, selon qui ces peines doivent maintenant changer en cas de féminicide: "Au bout de neuf ans, s'il y avait bonne conduite, il pouvait sortir. Il n'y a pas de peine de sûreté pour ces actes là."

Aujourd'hui la défense des femmes victimes de leur conjoint est désormais le combat de ce père de famille: "ça m'a révolté que des politiques qui en parlaient en ne connaissant pas le sujet. C'est ce qui m'a fait sortir de moi en me disant: Daniel, il faut que t'en parles,  que tu expliques, que ça soit un combat pour toi, et en même temps pour Marine. Et en même temps ça va te faire avancer".  Le verdict des Assises de l'Hérault est attendu mercredi soir. Cette année 2019 restera comme l'une des plus sanglante pour les femmes: 145 féminicides enregistrés cette année, des drames qui ont vont faire bouger la loi sous la pression après le Grenelle des violences conjugales.

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