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Troisième dose pour les seniors : "Là, il faut se gaver du premier vaccin"

Troisième dose pour les seniors, la campagne est lancée !  Renaud Pequignot chef de service de gériatrie des hôpitaux de Saint-Maurice dans le Val de Marne (94), était l’invité de Patrick Roger le 31 août dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10. 

"Pas une bonne stratégie au niveau global"

Au-delà des polémiques sur la vaccination et le pass sanitaire, 18 millions de personnes peuvent désormais s’inscrire pour une troisième injection. Pourquoi une troisième dose aussi vite ? "Cela appelle plusieurs commentaires, estime Renaud Pequignot, chef de service de gériatrie des hôpitaux de Saint-Maurice dans le Val de Marne (94). Le vaccin n’a pas changé alors que le virus a muté. C’est un peu décevant. On nous avait expliqué que l’ARN messager pouvait se réécrire facilement et se réadapter, et l’on voit que l’on va nous refaire un vaccin de moins en moins adapté."

"L’OMS a bien averti sur le fait qu’il fallait gérer cette crise à l’échelle mondiale, poursuit-il. On accapare les doses dans les pays développés puisque l’on en a les moyens. Résultat : on laisse proliférer des milliers de variants dans des pays où l’on compte 1 ou 2% de vaccinés. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne stratégie au niveau global."

"L’immunité n’est pas terrible"

"Au niveau individuel, j’avoue une certaine déception, reconnaît Renaud Pequignot . Je m’attendais bien à des rappels, mais je pensais que ce serait un peu comme la grippe, où chaque année le vaccin s’adapte aux nouveaux virus en circulation. Là, comme il y a une perte d’efficacité, il faut se gaver du premier vaccin car l’immunité n’est pas terrible. Les premiers vaccinés, plus âgés et immunodéprimés réagissent peut-être moins dans le temps au vaccin. On a là une population pour laquelle il faudrait que le vaccin soit plus adaptatif."

"C’est gênant de se dire qu’il va falloir un rappel tous les six mois pour obtenir une immunité médiocre, souligne Renaud Pequignot. On voit bien que, pour se prémunir contre les variants, on est obligé d’accélérer le rythme des vaccinations" Par rapport aux premières vagues, les choses se sont-elles améliorées ? "Oui c’est net, on voit bien dans les hôpitaux que les réanimations sont pleines de jeunes qui ne se sont pas faits vacciner. Les personnes âgées ont énormément bénéficié de cette vaccination."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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