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Toulouse : les sages-femmes des cliniques privées toujours en grève

À Toulouse, pourquoi les sages-femmes sont-elles en grève ? Les explications de Céline Morais, sage-femme depuis 17 ans en cliniques privées.

La grève entamée fin de semaine dernière par les sages-femmes dans les cliniques privées de Toulouse se poursuit. Les sages-femmes réclament de meilleurs salaires et davantage d’effectifs.

Sages-femmes en grève : "Aujourd’hui, la maternité est fermée"

Pourquoi le mouvement se poursuit-il ? "Nous n’étions pas encore en grève hier, et nous le sommes à compter de ce matin. Aujourd’hui, la maternité est fermée et nous revoyons notre directeur cet après-midi", explique Céline Morais, 41ans, sage-femme depuis 17 ans en cliniques privées, et exerçant actuellement à la Clinique Croix-Du-Sud, dans le bassin toulousain.

"Cela fait longtemps que ce mouvement existe, rappelle Céline Morais. Cela s’est soldé par un week-end de grève fin septembre. Le 7 octobre, 7.000 sages-femmes étaient à manifester dans les rues à Paris. Cela représente une énorme proportion de la profession, tous modes d’exercices confondus, privé, libéral, territoriale hospitalière… C’était historique, comme mouvement. Nous avons également le soutien des médecins."

"Nous sommes payées 25% de moins que dans le public"

"Dans le privé, nous sommes à la traîne côté salaires, détaille cette sage-femme. En moyenne, sur une carrière de 40 ans, nous sommes payées 25% de moins, cela devient inadmissible. Si je reprends mes derniers bulletins de paie avant le Grenelle de la santé, je gagnais 2.200 euros pour 17 ans d’ancienneté. Les heures de nuit sont très peu payées par rapport aux heures de jour, c’est ridicule. Les études durent cinq ans. La première année est commune avec les médecins."

Le préfet demande des réquisitions et l’ARS a saisi le procureur de la République de Toulouse. "C’est très bien, constate Céline Morais. On nous envoie des agents assermentés. Dans le privé, nous avons essayé de prévenir notre employeur, pour la mise en sécurité des patientes. Si nous ne sommes pas chez nous quand l’huissier se présente, ce n’est pas un refus de réquisition. Il y a une confusion entre le refus et le fait de ne pas voir l’huissier."

Céline Morais, sage-femme depuis 17 ans en cliniques privées, était l’invitée de Patrick Roger le 3 novembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10. 

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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