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Thierry Mariani : "Voter LR en PACA, c’est donner l’occasion à M. Macron de sabler le champagne"

Thierry Mariani, député européen RN et tête de liste en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) pour les Régionales, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 1er juin 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Thierry Mariani interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 1er juin 2021 à 7h40.

Thierry Mariani - crise sanitaire : "Enfin on va sortir, mais pas de quoi donner une médaille à Emmanuel Macron"

Le Conseil constitutionnel a validé, le 31 mai 2021, le principe du Pass sanitaire qui ne sera réservé qu’aux grands rassemblements. "S’il est limité uniquement aux grands rassemblements, il peut se comprendre", affirme Thierry Mariani. "Soyons réalistes, là où il y a 3.000 personnes qui jouent à touche-touche dans des concerts, c’est évident que ça se comprend."


La sortie de crise avance et semble bien engagée, mais le député européen estime qu’elle est malgré tout "menée en retard par rapport à tous les autres pays". Certains pays ont effectivement ouvert leurs restaurants ou terrasses plusieurs semaines avant la France. "Enfin on va en sortir, mais il n’y a pas de quoi lui donner une médaille pour les résultats", estime Thierry Mariani en parlant d’Emmanuel Macron et sa gestion de la crise sanitaire.

Toutefois, l’élu du RN tient "à souligner" que la stratégie concernant la France au niveau des écoles est plutôt bonne. Mais il ne dira pas qu’Emmanuel Macron a bien géré la crise : "dans toute sa gestion, il y a heureusement quelques points positifs, et les écoles en font partie" ; mais Thierry Mariani tient à rappeler que "pour remettre notre dette nationale aux niveaux d’avant-covid, il faudra 7 ans à l’Allemagne, 28 ans à l’Italie, 67 ans à la France". "C’est quand même énorme."

 

"Voter Républicains en PACA, c’est donner l’occasion à M. Macron de sabler le champagne aux Régionales"

Au premier tour des Régionales en PACA, Thierry Mariani est donné favori. Alors que Guillaume Peltier, membre des Républicains, a déclaré être proche des idées de Robert Ménard, maire de Béziers et soutien de Marine Le Pen, le candidat aux régionales de PACA pour le RN préfère mettre l’accent sur "l’accueil qu’on reçoit sur les marchés". "Plus de 10 personnes par marché qui nous disent : ‘je n’ai jamais voté pour le Rassemblement National, je suis républicain, mais l’accord qui a été fait en PACA entre M. Muselier et les amis de M. Macron est inadmissible’".

Sur la liste de Renaud Muselier, candidat LR en PACA, "il y a 38 personnes qui soutiennent Macron", précise Thierry Mariani. De fait, il estime que "voter Républicains en PACA, c’est donner l’occasion à M. Macron de sabler le champagne aux Régionales. Les gens ne comprennent pas ces alliances". Pour le candidat RN, "Guillaume Peltier est cohérent" en estimant qu’il n’est pas possible de soutenir "ces alliances contre-nature".

 

"Le Rassemblement National, c’est pas le Front National, les choses ont évolué"

Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, a précisé que "la digue avec le RN est infranchissable". Ce n’est pas l’avis de Thierry Mariani : "c’est des formules d’une autre époque", estime le candidat. "Marine Le Pen, ce n’est pas Jean-Marie Le Pen, le Rassemblement National, c’est pas le Front National, les choses ont évolué. Le Front républicain", censé faire barrage au FN et désormais au RN, "ça ne veut rien dire", estime le député européen. "C'est une formule qui était magique à une époque et qui aujourd'hui sonne creux ! La République est-elle en danger à Perpignan, à Fréjus ou Hénin-Beaumont ? À chaque fois ils ont été réélus !" précise-t-il.

Quant à Marine Le Pen, "elle n’est pas un repoussoir" notamment car elle a "sur toute une série de sujets des solutions concrètes que les Français attendent", à la fois sur ses sujets de prédilection mais également sur d’autres. "On ne peut plus continuer comme ça", estime le député européen : "on a l’impression, soyons clairs, que ce pays part à vau-l’eau".

 

"Le problème n’est pas de faire un parti de droite avec tout le monde, mais d’avoir un parti d’union nationale"

Si certains appellent à un grand parti de droite rassemblant les grands noms de la droite, pour le candidat aux régionales, ce n’est pas le problème. "Le problème n’est pas de faire un parti de droite avec tout le monde, le problème est d’avoir un parti d’union nationale, c’est ce que propose d’ailleurs Marine Le Pen. Où tous ceux qui partageront les mêmes préoccupations se retrouveront. À un moment, il y avait une majorité RPR-UDF, rappelle-t-il. Ils n'étaient pas dans le même parti, mais officiellement ils partageaient un programme en commun. Pour lui, aujourd'hui, avec les Présidentielles, on peut travailler avec tous ceux qui partagent les mêmes préoccupations que nous."

Ancien membre du parti Les Républicains, passé au Rassemblement National en 2018, Thierry Mariani juge que "le diagnostic que je faisais il y a trois ans, au moment où je l’ai quitté, se révèle vrai, à savoir qu’aujourd’hui tiraillé entre des sympathies pour Macron et un discours qui n’est plus suivi sur l’opposition, les LR n’ont plus d’espace politique".

 

"Nos propositions sont beaucoup plus réalistes et mieux chiffrées que celles de Renaud Muselier"

Thierry Mariani met l'accent sur la sécurité pendant la campagne des régionales, qui n'est pas l'une des prérogatives des conseils régionaux. "C'est une des prérogatives dans certains secteurs, souligne-t-il, notamment tout ce qui est transport ferroviaire pour les TER, pour les lycées et les régions qui aident les communes peuvent s'en saisir. Dans notre région PACA, +72% d'augmentation des actes de violence entre 2018 et 2019 dans les gares et dans les trains. Il y a un vrai problème ! La Chambre régionale des comptes a précisé que dans cette région, on a plus recruté pour le service communication, le cabinet et ses annexes que dans la sécurité ferroviaire pendant ces 6 dernières années", déplore-t-il.

Pour Christian Estrosi, les propositions de Thierry Mariani sont irréalisables et mal chiffrées. "Ce sont des propos de campagne, il n'y a rien d'étayé !, se défend Thierry Mariani. Je pourrais dire la même chose des propositions de Monsieur Muselier ! Il attaque une de nos propositions qui est très claire, explique-t-il : chaque fois qu'une commune mettra un euro pour renforcer la sécurité de ses citoyens, on doublera la mise. Monsieur Muselier propose quant à lui des places aux supporters gratuites, des tickets restaurant gratuits pour tous les étudiants. Nos propositions sont beaucoup plus réalistes et beaucoup mieux chiffrées que les siennes", assure-t-il.

Si Thierry Mariani est élu président de la région PACA, il confirme qu'il quittera son mandant de député européen, "parce que la loi sur le cumul des mandats l'impose, et que cette région m'intéresse ! J'y suis né, j'y ai grandi, j'ai été maire, conseiller général, député. J'ai envie de retourner à faire des choses concrètes, où on peut mesurer le résultat".

 

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