Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio.
Thierry Baril : "Notre gouvernement nous aide énormément sur des fonds qui nous permettent de développer des projets que nous n'aurions pas pu développer"
Le gouvernement demande à Thierry Baril, directeur des ressources humaines, de revoir sa copie et de sauver au moins 2.000 des 5.000 emplois en France. Il ne ferme pas la porte totalement : "si nous appliquons des solutions de chômage partiel longue durée au cours des prochains mois dans un secteur type A320, c'est plutôt 1.000 emplois assure-t-il. Notre gouvernement nous aide énormément sur des fonds qui nous permettent de développer des projets que nous n'aurions pas pu développer ajoute-t-il. Là on pense que ça peut permettre de sauver environ 500 emplois".
1.500 postes pourraient donc être sauvés à condition d'avoir rapidement les modalités du chômage partiel de longue durée, et que le gouvernement continue de faire des efforts et pourquoi pas une exonération de charges sociales. "On a besoin d'avoir des dispositifs qui nous permettraient de rendre des mesures sociales moins onéreuses explique Thierry Baril. Ça peut être par exemple sur des exonérations de charges sociales" confirme-t-il.
"On va en faire des efforts, comme on en a toujours faits parce que le dialogue social est très prononcé ici"
L'hypothèse de départs contraints n'est toujours pas écartée et Airbus joue sa survie répète la direction. Mais les syndicats estiment que la ligne rouge est franchie : "pour être en mesure de démarrer vite et fort, il faut garder tous les salariés dans l'entreprise, quels qu'ils soient soutient Jean-François Knepper, délégué central Force ouvrière. Nous allons nous battre pour qu'il n'y ait pas de mesures de suppressions d'emplois contraintes dans le groupe".
Mais pour Thierry Baril, "Évacuer ce risque juste parce qu'on en fait un prérequis ne serait pas responsable affirme-t-il. Nous sommes là pour être responsables, pour dire que nous sommes tous d'accord, on essaie de trouver des solutions, de motiver un certain nombre de nos collaborateurs à partir dans de bonnes conditions volontairement mais à la fin des fins, après tous les efforts que nous aurons faits, et je peux vous assurer qu'on va en faire des efforts, comme en a toujours faits parce que le dialogue social est très prononcé ici, si on n'a pas trouvé de solutions, comment peut-on prendre aujourd'hui d'ores et déjà un tel engagement ? Ce ne serait pas socialement responsable".
On connaîtra le détail de ce plan de suppression d'emplois site par site en France jeudi 2 juillet.