Entre manque de moyens et craintes pour leur retraite, les syndicats de police menacent de se joindre au mouvement social du 5 décembre prochain.
Des inquiétudes quant à leur régime de retraite
C’est un véritable ultimatum, mais lancé à qui ? "Au ministre et au gouvernement, explique Olivier Hourcau, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance Police nationale. Depuis le 2 octobre, 27.000 policiers sont descendus dans la rue, il n’y a eu aucune réaction. Je pense que le gouvernement a sous-estimé ce qui se passait dans les commissariats. Nous attendons des réponses."
Que réclament exactement les policiers ? "Nous pensions que nous serions convoqués rapidement, pour être notamment rassurés sur nos retraites. Nous avons un statut spécial au sujet duquel nous demandons des engagements clairs du ministre."
Une colère policière qui monte
Mais se pose également la question des moyens et des conditions de travail : "Politique sociale absente, bâtiments délabrés… Elles sont de plus en plus déplorables", constate Olivier Hourcau. Pour autant, les policiers vont-ils rejoindre les Gilets Jaunes ? "Il existe des revendications propres aux policiers. Nous lançons des sommations le 5 décembre, nous comptons aller crescendo si nous ne sommes pas entendus."
Quelle forme va prendre ce mouvement de protestation des policiers ? Vont-ils se joindre à la manifestation du 5 décembre ? "Nous allons témoigner de notre soutien, sur la défense de notre retraite et de nos spécificités. Nous allons lancer une grève du zèle : dans les aéroports, les policiers vont faire leur travail et contrôler tout le monde. Ce sera aussi zéro PV et service minimum au téléphone." Au-delà des moyens et des questions de retraite, constate le syndicaliste des forces de police, la situation est explosive : "dans les quartiers, il y a des zones de non droit, une économie souterraine s’est créée. Les policiers font demi tour, on attaque tous les symboles étatiques, policiers et pompiers. On caillasse, on insulte, il n’y a plus de respect. C’est tout un ensemble de choses qui font que la colère monte."
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