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Soignants non-vaccinés : "J’ai pas trop envie de travailler avec eux"

La question de la réintégration des soignants non-vaccinés n'a pas été tranchée par le gouvernement malgré les propos d'Emmanuel Macron en avril 2022. La question continue de faire débat au sein du corps médical.

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Les soignants non-vaccinés continuent d’être suspendus en France. (Photo by Hotel Dieu de France Hospital / AFP)

Les soignants non-vaccinés sont suspendus depuis plusieurs mois, sans que le gouvernement ne se prononce sur leur sort. Olivier Véran, ministre de la Santé, ne l’a pas annoncé lors du Conseil des ministres du 11 mai 2022 malgré les propos du Président en avril 2022. Et la question divise toujours autant dans les établissements. Reportage de Lionel Maillet.

 

 

Soignants non-vaccinés : "Ils n’ont pas à reprendre le travail"

À Marseille, à l’hôpital de La Timone, une infirmière en réanimation a un avis plutôt tranché sur la question. Elle n’est pas favorable à la réintégration des soignants non-vaccinés. "Pour moi, ce n’est pas normal, ils ne montrent pas l’exemple."

"Ils n’ont pas voulu se faire vacciner, ils ne sont toujours pas vaccinés, donc ils n’ont pas à reprendre le travail", estime-t-elle. Elle souligne que "dès que le vaccin est sorti, je suis allée me faire vacciner", notamment à cause des "dégâts" causés par la pandémie. "J’ai pas trop envie de travailler avec eux."

"On a été de la chair à canon"

Sabrina, non-vaccinée, a rangé sa blouse blanche en septembre 2021, au moment de la suspension. Elle a toujours refusé le vaccin. Selon elle, la réintégration n’arrivera pas et ne croit pas le Président. "C’est du pipeau, comme d’habitude."

"Il nous a tellement habitués à de gros mensonges...", déclare-t-elle. Elle se rappelle que le Président avait annoncé que la vaccination ne devait pas être obligatoire et, finalement, "on a été de la chair à canon".

Aujourd’hui, elle "travaille de nuit, dans une alimentation". Si elle gagne la moitié qu’auparavant, elle estime que "le risque que je prends, financier, vaut ma santé".

 

Il faut réintégrer les soignants non-vaccinés avec "un effet rétroactif des salaires qu’ils n’ont pas perçus"

À l’hôpital Édouard Toulouse, à Marseille, c’est une vingtaine de soignants qui ne sont pas vaccinés et qui sont donc suspendus. Les réintégrer permettrait d’alléger le travail des équipes, épuisées, selon Kader Benayed du syndicat Sud Santé. "On manque cruellement de soignants", explique-t-il.

Si avant, "il n’y avait que la pénurie médicale", la suspension des soignants en a rajouté une couche. "Aujourd’hui, je peux vous dire qu’il y a une pénurie d’infirmières, une pénurie d’aides-soignantes, une pénurie, même, de secrétaires médicales, d’assistantes sociales..."

Pour lui, "il faut réintégrer ces soignants". Mais il demande aussi "un effet rétroactif des salaires qu’ils n’ont pas perçus".

 

 

Les chiffres réels du nombre de soignants non-vaccinés n’existent pas, les données officielles n’étant pas connues.

 

Aurélie

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