C’est la première fois qu’une étude comme celle-ci est réalisée en France. Les chercheurs ont étudié l’influence de l’environnement socio-économique par rapport au nombre de nouveaux malades chaque année. L’analyse porte sur 189 144 personnes, dont 78 845 femmes, touchées par le cancer entre 2006 et 2008.
Les populations les plus défavorisées ont un risque plus élevé de cancers des voies respiratoires et digestives hautes. Des différences qui s’expliquent notamment par la consommation de tabac, l’exposition aux polluants atmosphériques et ceux liés à leur vie professionnelle. Plus précisément, les personnes défavorisées contractent plus fréquemment des cancers du de l’estomac, du foie, des lèvres-bouche-pharynx quelque soit leur sexe. Les hommes sont également plus touchés par les cancers du larynx, de l’oesophage, du pancréas et de la vessie, alors que le cancer du col de l’utérus se développent chez les femmes.
En revanche, les personnes issues de milieux sociaux plus aisés développent plus fréquemment des cancers de la prostate, des testicules, des ovaires et du sein. L’étude affirme que le nombre de cancers de la prostate et du sein pourrait s’expliquer par les tests de dépistage pratiqués régulièrement dans ces milieux.