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Retour des attestations : pour Alain Lambert, "il faut mettre fin à l’improvisation"

C'est le retour des attestations pour 21 millions de Français : nécessité sanitaire ou retour en Absurdistan ? Alain Lambert, ancien ministre du Budget et président du Conseil national d’évaluation des normes, était l’invité de Patrick Roger le 22 mars dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Une perte de contrôle par le pouvoir politique"

Cela aura été le sketch du moment, avec le retour des attestations. Certains accusent l’administration, la bureaucratie. "Je crains d’être le plus ancien à s’intéresser aux normes, depuis plus de trente ans, confie Alain Lambert, ancien ministre du Budget et président du Conseil national d’évaluation des normes. J’ai l’impression d’une perte de contrôle par le pouvoir politique de la norme édictée en son nom, et au nom de la République et du peuple français."

"J’ai l’impression que les digues ont sauté, estime l’ancien ministre. Au fond, ce sont de petits chefs rédacteurs de textes, totalement coupés de la réalité, qui réglementent eux-mêmes, avec un trop faible contrôle du pouvoir politique. Ce pouvoir manifeste une absence de maîtrise de la situation." C’est donc aussi le pouvoir politique qui n’est pas clair ? "Quand les instructions du pouvoir politique ne sont pas claires, on ne les écrit pas. Là, elles ont été publiées, et je voudrais savoir qui l’a autorisé."

"Mettre fin à cette prolifération permanente de normes"

Pour le président du Conseil national d’évaluation des normes, "quand on touche aux libertés publiques, un certain nombre de précautions doivent être prises. La personne qui a décidé de rendre public de telles mesures de contrainte sur les libertés publiques disposait bien des pouvoirs pour le faire."

Alain Lambert a souvent mis en évidence cet amoncellement de formulaires. N’arrive-t-on pas à faire du nettoyage normatif en France ? "Il faut une volonté politique pour nettoyer, juge Alain Lambert. C’est tout à fait possible, l’Allemagne le fait. L’équivalent allemand du CNEN arrive à mettre fin à cette prolifération permanente de normes. Avec cette goutte d’eau qui doit faire déborder le vase, cela se situe au niveau du gouvernement et du Premier ministre. Il faut mettre fin à l’improvisation."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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