Reportage à Perpignan de Christine Bouillot
"On en est aux alentours déjà de 3.000 euros"
Avant même l'idée d'une réouverture, Antony Beaugrand avait déjà imaginé les changements qu'il devait faire dans son restaurant. "On a tout simplement fait des petites séparations explique-t-il à Christine Bouillot, on attend le Plexiglas qu'on a commandé, qui devrait arriver d'ici la fin de semaine. Ça permet d'installer les gens et protéger chaque table, sans perdre le côté chaleureux et convivial d'un établissement de restauration".
Toutes ces mesures d'hygiène ont déjà un coût pour un établissement, qui devrait perdre en plus une quinzaine de tables. "On en est aux alentours déjà de 3.000 euros confie-t-il, et il y a encore des produits qui ne sont pas comptés dedans, et des investissements devront être commandés".
"Je sais très bien déjà que je ne pourrai pas rembourser le prêt garanti par l'État..."
Installé depuis 2 ans dans le centre de Perpignan avec sa femme pour seule salariée, le jeune restaurateur sait que l'année sera quoi qu'il arrive compliquée. "On s'est endettés encore plus affirme-t-il, j'ai pris la décision de continuer de payer mon loyer, parce que c'est une indépendante à qui ils n'ont pas fait non plus de cadeau, elle a continué à payer ses charges sur les loyers que j'étais censé lui payer. Les petits fournisseurs ont tous été réglés aussi, c'était ma priorité ajoute-t-il. Le prêt garanti par l'État que j'ai demandé, on me dit que je suis tranquille pendant un an, mais je sais très bien déjà que je ne pourrai pas le rembourser..."
C'est tout un secteur qui attend enfin le feu vert du gouvernement.
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