"Vous pensez que tout va se régler comme ça avec ce simple 49-3 ?"
Il y avait du monde devant la préfecture, beaucoup de drapeaux rouges de la CGT sous lesquels on trouvait notamment des retraités. "Nous avons des camarades en grève qui luttent depuis des semaines explique l'un d'entre eux, en colère, au micro de Lionel Maillet de Sud Radio. Vous pensez que tout va se régler comme ça avec ce simple 49-3 ? S'ils sont déterminés, nous le sommes encore plus" affirme-t-il.
"C'est plus que la goutte d'eau, c'est le pompon sur la Garonne !" estime une autre manifestante.
Cette annonce du recours au 49-3 a clairement ravivé la flamme de la contestation. "J'avais un peu baissé les bras, juste peut-être par lassitude confie un Gilet Jaune. Mais là, il n'a fait que remettre le feu aux poudres. Les Gilets Jaunes sont dans la rue, les partis progressistes sont dans la rue, les syndicats sont dans la rue..."
"49-3 ou non, le débat va nécessairement se poursuivre"
Les enseignants sont eux aussi très remontés. Selon Laurent Tramoni, du SNES FSU de l’académie d’Aix Marseille, "49-3 ou non, le débat va nécessairement se poursuivre. Après l'Assemblée nationale, il y a le Sénat, le Conseil Constitutionnel, nous ne lâcherons pas ! prévient-il. L'opinion public nous soutient !"
"Nous croulons sous les demandes d'actions, sous les mails, les gens sont furieux contre ce gouvernement qui a tordu le bras aux organisations syndicales, aux corps intermédiaires, aux économistes, au Conseil d'État et aujourd'hui au parlement ajoute Laurent Tramoni. Il faut respecter les processus démocratiques".
Dans la foule certains portent des masques chirurgicaux, mais rien avoir avec le Coronavirus. "La symbolique c'est que le 49-3 bâillonne le discours, bâillonne le débat".
La mobilisation se poursuit mardi matin 3 mars à Marseille, avec dans le cortège le leader de la CGT Philippe Martinez.
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