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Quand la présence de dealers et de junkies menace la sécurité dans le métro de Paris

Par Mathieu D'Hondt

La présence de dealers et de consommateurs de drogue perturbent souvent la circulation du métro dans le nord-est de Paris. Reportage.

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Depuis quelques années maintenant, plusieurs secteurs du métro parisien sont envahis par des groupes de dealers écoulant leurs marchandises à des toxicomanes. Une présence intimidante et dangereuse que craignent les usagers mais aussi les conducteurs de rames, dont certains ne marquent même plus l'arrêt dans certaines stations des lignes 12 et 4, notamment celles de Marx Dormoy et Marcadet Poissonniers, situées dans le Nord-Est de la capitale.

"Des drogués complètement chargés risquent de pousser des gens sur les rails"

Une situation intenable que n'a de cesse de dénoncer le syndicat UNSA RATP, préoccupé par les risques de trouble à l'ordre public, mais aussi par la sécurité des voyageurs. Dans un tract largement diffusé, l’organisation syndicale dénonce ainsi la recrudescence des agressions sur ces lignes 12 et 4 et en appelle aux autorités.

L'association SOS Usager, qui a pris l'habitude de dénoncer sur les réseaux sociaux la présence envahissante des dealers et des consommateurs de crack, ne dit pas autre chose et tire la sonnette d'alarme, par l'intermédiaire de son porte-parole Jean-Claude Delarue, que nous avons rencontré. "Il est quand même incroyable de penser que dans un certain nombre de stations du métro parisien, il y a des marchés de stupéfiants", déplore ainsi l'intéressé. "On parle des incivilités et des risques d'agressions qui peuvent se produire. En plus, il y a toujours la possibilité qu'il y ait une bagarre entre dealers par exemple, ou bien entre usagers de la drogue qui sont complètement chargés et qui risquent de pousser quelqu'un sur les rails", poursuit-il. "On comprend donc la réaction de certains conducteurs du métro qui disent : 'je ne m'arrête pas là parce que je me mets en danger et je mets les usagers de mon train en danger". "Il faut que cela s'arrête tout de suite", conclut-il, non sans une certaine colère.

Propos recueillis par Benjamin Glaise

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