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Pourquoi les maires annulent la cérémonie des vœux

Après la crise sanitaire, c’est la crise énergétique qui amène bon nombre de maires à annuler la traditionnelle cérémonie des vœux.

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De nombreux maires opposés à la loi zéro Artificialisation Nette. (AFP)

Les cérémonies des vœux des maires sont-elles en voie de disparition ? Plusieurs mairies de Provence ont ainsi déjà annoncé l'annulation de la cérémonie pour des raisons budgétaires.

Des vœux annulés par quinze communes

C'est le cas de l'ensemble des maires du Pays Salonais. Pas de cérémonie des vœux, donc, à Alleins, Aurons, Charleval, La Fare les Oliviers, La Barben, Lamanon, Lançon-Provence, Pélissanne, Rognac, Saint-Chamas, Salon de Provence, Sénas, Velaux,  Vernègues et Mallemort. "2022 est une année difficile avec la crise énergétique", explique Hélène Gente-Ceaglio maire de Mallemort, dans les Bouches-du-Rhône. "Face à l’augmentation du prix de l’électricité, nous n’avions pas de bouclier fiscal."

"Nous avons déjà mis en place l’extinction de l’éclairage public, au début de l’été, mais cela ne suffit pas. C’est une décision que nous avons pris collégialement. Nous nous entendons bien entre maires du pays salonais. Quinze maires ont donc décidé d’annuler les vœux à la population." Est-ce une décision difficile à prendre ? "Oui, quand même, parce que c’est un moment de solidarité avec nos citoyens. C’est un bon moment de rencontre. Mais on ne pouvait pas leur demander des efforts et ne pas en faire nous-même."

 

Strictement aucune aide de l'État

"C’est une cérémonie qui a un certain coût pour une commune de 6000 habitants, poursuit Hélène Gente-Ceaglio. Nous cherchons toutes les économies possibles, le moindre euro est traqué pour boucler nos budget. Une cérémonie de vœux, c’est quand même 18.000 euros. Le coût en a augmenté, bien entendu. Nous avons des hausses de tous les côtés. Les administrés sont très conscients de nos difficultés et le prennent bien."

"Là, c’est du fonctionnement. Si certaines communes sont encore à l’aise en investissement, les dépenses de fonctionnement deviennent compliquées. Nous avons demandé à tous nos services de voir comment on pourrait réduire les budgets. Pour 2023, nous réfléchissons à faire des choix. Toutes les communes en sont là. Nous n’avons pas de bouclier fiscal, aucune aide de l’État, et des baisses des dotations. Le coût de l’électricité a été multiplié par deux , ce sera par 3,5 en 2023."

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