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Opération coup de poing : les surveillants pénitentiaires crient leur ras-le-bol

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Info Sud Radio. Les surveillants pénitentiaires se réunissent ce lundi place Vendôme, devant le ministère de la Justice. Ils s'estiment oubliés par leur administration et réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, pour assurer leur propre sécurité.

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Ils sont en colère et ils vont le faire savoir. Les gardiens de prison tiennent une opération coup de poing ce lundi à Paris, où ils vont manifester devant le ministère de la Justice, place Vendôme.

Ils réclament plus de sécurité pour leur quotidien, plus d'effectifs et de meilleurs salaires, s'estimant continuellement oubliés par leur administration.

Yoan Karar, délégué national FO pénitentiaire, travaillant à la prison de Fresnes, était l'invité du Grand Matin Sud Radio. Il parle d'un "ras-le-bol complet".

"On travaille en totale insécurité, a-t-il dénoncé. Hier, en fin de journée, un surveillant d'Alençon s'est fait frapper à plusieurs reprises. Il a été hospitalisé et est maintenant traumatisé. Ce qui est encore plus surprenant, c'est que le détenu en question n'est toujours pas en garde à vue. C'est pour toutes ces raisons que nous décidons d'agir et que l'on se retrouve place Vendôme, à Paris."

"Nous sommes épuisés, fatigués et nous crions notre ras-le-bol"

Pour lui, les promesses annoncées ces dernières années par les différents gouvernements n'ont pas été suivis d'effets : "On nous crée des postes, on nous parle de sécurité, mais on nous rajoute de nouvelles missions qu'on est incapables d'accomplir. Un surveillant fait déjà 70 heures supplémentaires tous les mois, gère entre 100 et 150 détenus tout seul. Nous sommes épuisés, fatigués et nous crions notre ras-le-bol aujourd'hui par cette opération coup de poing et demain par une mobilisation nationale devant tous les tribunaux."

Yoan Karar estime ainsi que, pour être entendus, les surveillants de prison vont "devoir se radicaliser" dans leurs actions : "Dans nos méthodes de revendication, nous avons toujours été un peu trop calmes. Pour se faire entendre dans ce pays, il va falloir se battre, pour notre sécurité, pour nos salaires, pour notre quotidien. Malheureusement, on n'est toujours pas entendus. Il n'y a que des mesurettes ou des petits protocoles qui sont faits pour notre profession. Il faut vraiment une prise de conscience de la part du gouvernement sur notre administration."

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