Un reportage de Clément Bargain pour Sud Radio
Une nouvelle fois, l'Education Nationale révise son protocole. Il s'agit maintenant d'éviter les fermetures de classes, jugées trop nombreuses. Selon le dernier bilan du ministère, plus de 5500 élèves ont été testés positifs au coronavirus et 89 établissements scolaires sont fermés en ce moment-même. Dès lors, la classe pourra se tenir normalement, même s'il y a un enfant testé positif au Covid-19, tant que ce dernier est isolé. Plus de cas contacts donc. Ces nouvelles règles s'appuient sur un avis du Haut conseil pour la santé publique selon lequel les enfants sont peu à risque de forme grave et peu actifs dans la transmission du Covid-19.
La semaine dernière, la classe du petit-fils de Georgia a fermé. Pour cause, un élève a été testé positif au coronavirus. De fait, l'allégement du protocole sanitaire dans les écoles est pour la grand-mère, une bonne nouvelle.
"L'année va être catastrophique pour les enfants, pour le passage en sixième. Il suffit d'un positif pour que tous les autres reviennent à la maison. Moi, je suis pour que tous les enfants retournent à l'école ! Et peu importe qu'il y ait un cas ou deux de Covid-19"
L'enthousiasme de Georgia contraste avec l'inquiétude de Doria, pas en tant que parent mais en tant que fille, elle-même, d'une personne à risque qui est en contact régulier avec ses enfants.
"Ma maman est amenée à garder les enfants quelques jours dans la semaine donc oui, je m'inquiète pour elle quand un cas est positif dans une classe. Les familles dans la même classe devraient être testées et isolées."
Les enseignants voient d'un mauvais oeil l'allégement du protocole sanitaire
Du côté des enseignants, le nouveau protocole sanitaire va une nouvelle fois accroître les risques pour le corps éducatif et son entourage. Guislaine David, co-secrétaire générale du Snuipp-FSU, s'attend effectivement à une hausse des contaminations.
"Il y a forcément une chaîne de contamination qui va avoir lieu parce que les enfants sont proches, ils jouent entre eux, se partagent du matériel. On ne peut pas décréter maintenant que les enfants ne seront plus cas contact !"