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Nice, Dunkerque... "On ne peut pas laisser des gens mourir aux portes des hôpitaux"

Face à l’urgence sanitaire, quelle est la stratégie la plus efficace ? Confinement local partiel ou reconfinement national ? Roger Salamon, professeur de santé publique et d’épidémiologie à l’université de Bordeaux, ancien président du Haut conseil de la santé publique. était l’invité de Patrick Roger le 25 février dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Le confinement national, c’est vraiment la pire des solutions"

Après Nice, à qui le tour ? Dunkerque sera reconfinée à compter du 26 février au soir. Ces reconfinements locaux sont-ils pertinents ? "Je pense que ce n’est pas un problème de pertinence, mais d’obligation, estime Roger Salamon, professeur de santé publique et d’épidémiologie à l’université de Bordeaux. Le confinement est quelque chose de désastreux à tous points de vue, économique comme psychologique. Donc on veut l’éviter."

"Mais même sur un plan purement épidémiologique, le confinement n’est pas une bonne solution. Lorsque vous confinez comme aujourd’hui, sans vaccination suffisamment importante, à coup sûr, cela repartira quand vous lèverez le confinement, et ainsi de suite. Au total, l’épidémie durant plus longtemps, on aura une mortalité plus forte que celle qui nous inquiète. Il faut absolument essayer de repousser à l’extrême l’idée de confinement national. C’est vraiment la pire des solutions."

 

"Cela risque d’être plus grave à la sortie"

"Par contre, il est des cas où le confinement est absolument obligatoire, rappelle l’ancien président du Haut conseil de la santé publique. Parce que l’on ne peut pas laisser des gens mourir aux portes des hôpitaux. À Dunkerque ou à Nice, cela peut permettre aux hôpitaux de respirer." Par ailleurs, Roger Salamon aimerait bien "savoir si les cliniques privées ont été réquisitionnées." En effet, "la charge de réanimation reste assez stable, en dessous de 70%."

Les confinement locaux fonctionnent-ils ? "Le premier que l’on a eu en France a donné une chute non négligeable de cas à l’hôpital du nombre de morts et de personnes en réanimation. C’est évident que si les gens n’ont plus de relations sociales, il y a moins de contaminations. La question des preuves ne se pose pas. Mais cela les améliore pendant un moment et risque d’être plus grave à la sortie. Il n’y a pas beaucoup de solutions."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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