J’étais dans un pub l’autre soir, oui maman sort encore dans les pubs… Avec sa robe léopard et ses talons de 12 cm, et elle emmerde les stéréotypes coincés de la maternité.
Bref, j’étais au pub, je descendais tranquillement ma blonde, quand un jeune homme m’a abordé… Enfin jeune… C’est pas l’âge qui compte… Un homme brun, le genre qui porte un imper, un écrivain, cheveux grisonnants sur les tempes, regards bleu électrique, démarche fatiguée … Bref, un parisien.
L’homme vient se chercher un jus d’orange. Autant te dire que ça ne colle pas du tout avec le personnage. Je lui lance un regard étonné « Quoi, un jus d’orange ? » « Je viens d’avoir un infarctus » me dit-il… Et là, je ne sais pas pourquoi ça me fait rire… J’éclate de rire. « Tu déconnes ? » « Pas du tout ». Enchantée moi c’est Julia et toi ? Il m’a dit son nom mais je l’ai immédiatement oublié. Je pensais au bloc opératoire et je me demandais ce que ça faisait d’avoir un infarctus !... Il a dû le sentir car il m’a immédiatement rassuré « Oh c’était y ‘a 2 mois, je vais bien, c’est ma première sortie… ». « Depuis le…l’infarctus ? » « Oui ».
Ah les hommes sont incroyables, un petit infarctus et hop ça repart ! C’est marrant quand ils ont un rhume, ils nous font toute une sérénade, mais un bon vieil infarctus et voilà qu’ils se comportent en héros. Ils en ont soudainement vu d’autres, ils en ont déroulé du cable, ils vont pas tirer leur révérence si vite... On parle tellement de la mystérieuse psyché des femmes qu’on en oublie combien la psyché des hommes est impénétrable.
J’adore les hommes quand ils affrontent, quand ils sont assez sûrs d’eux pour te faire croire ce qu’ils veulent… Moi, petite, quand Patricia Kaas chantait « Il me dit que je suis belle et pauvre de moi j’y crois », je me disais « Et riche de lui, tu y crois Patricia ». ça enrichi l’âme quelqu’un qui te fait croire que tu es la plus belle. Il faut y aller, il faut tout donner, il faut entrer de plein pied dans l’instant présent pour tout balayer et te regarder au fond des yeux et te faire entendre au plus profond de tes tripes : tu es la plus belle.
Moi j’aime me sentir la plus belle, et ça c’est vraiment un truc de femme. Un homme tu lui dis qu’il est le plus beau, à part si vous êtes au lit et qu’il prend ça pour un compliment à propos de son engin, à part ça, le mec ça le fait pas vibrer de se sentir le plus beau ! Le mec, il veut que TU te sentes la plus belle, et là ça le fait vibrer. Car il en saisit toute la gloire ! Si ELLE se sent la plus belle, c’est parce-que je suis …le plus FORT ! Ah voilà, un homme ça veut être le plus fort !
Va dire à une femme qu’elle est la plus forte ! Elle va te regarder de travers « Quoi ? Tu veux dire quoi par là ? Tu veux dire quoi par forte ? Tu me trouves grosses ? Je suis grosse c’est ça ? Dis-le…»
Nous sommes tellement différents au niveau de notre psyché, ça me fascine, je ne comprends pas tout mais ça me fascine. Je peux passer des jours, des mois, des années à observer des hommes, leurs comportements, leurs réflexes, leur façon d’être excités, ou timides. Ils sont tellement différents. Je ne comprends pas cette façon de se choisir sur la base d’une photo sur un site de rencontre, car tout ce qui me plait chez un homme c’est précisément ce qui lui échappe. Ce qui est en mouvement, en lui, indépendamment de lui presque.
Il existe peu de sujets en psychologie aussi controversés que les différences entre les sexes. Existe-t-il des différences de personnalités entre les sexes ? De nombreuses études en attestent. Mais en France les résultats sont tus, sous couvert d’idéologie égalitaire. La recherche sur les différences est tabou ! Rendez-vous compte de l’absurdité de la chose…
Le neuroendocrinologue Jacques Balthazart, est l’un des grands spécialistes de la neuroendocrinologie du comportement. Dans son nouveau livre « Quand le cerveau devient masculin » il dégomme l’idée populaire largement répandue d’un état premier du cerveau qui serait bisexuel, en expliquant que le cerveau neutre, est un cerveau féminin… Ce n’est que par l’action de l’hormone mâle qu’un cerveau se masculinise.
En définitive, à l’inverse du message biblique, ce sont les hommes qui sont dérivés des femmes et non l’inverse ! C’est bien ce qui me semblait…
Vive nos différences ! Et peut-être pourrions-nous nous amuser à apprendre les codes de l’autre, au lieu de crier à la « névrose » de notre partenaire…