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Les radars renflouent les caisses mais ne font pas baisser la mortalité routière

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Un rapport de la Cour des Comptes montre que les radars ont rapport plus de 920 millions d'euros en 2016, mais ne parviennent pas à endiguer la hausse de la mortalité routière.

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Souvent taxés d'être machines à faire de l'argent pour l'État mais critiqués pour leur efficacité sur la sécurité routière, les radars automatiques sont cette fois visés par la Cour des comptes, qui pointe que, malgré une nouvelle hausse des recettes des amendes, le nombre de morts sur les routes est toujours à la hausse en 2016.

Parmi les recettes des amendes, 920 millions d'euros proviennent directement des radars de vitesse et de ceux qui contrôlent aux feux rouges et aux passages à niveaux, soit 131 millions d'euros de plus qu'en 2015, relève une note d'analyse de la Cour des comptes révélée par Le Parisien.

Or, rappelle la Cour des comptes, "en 2016, les résultats de la mortalité routière ont été confirmés à la hausse pour la troisième année consécutive, avec près de 3500 tués sur les routes françaises en métropole", soit une hausse de 2,3 % par rapport à 2015.

Pour Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes et présentateur de l'émission Ça roule sur Sud Radio, "il y en a marre qu'en France, il faille toujours sauver le soldat radar. Il faut le replacer à son niveau d'efficacité, qui est faible ! On ne sanctionne que les petits excès de vitesse, on a trouvé la recette miracle pour faire du jackpot."

La Cour des comptes note également que l'argent issu des radars est destiné à "des dépenses diverses (...) dont la finalité est parfois éloignée de l'objectif stratégique de diminution de la mortalité sur les routes". Pour Pierre Chasseray, c'est "la preuve du gros mensonge", celle que "l'argent des radars ne va pas à la sécurité routière".

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