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Les étudiants en médecine plus touchés par l’anxiété et la dépression 

Par Benjamin Rieth

Plus touchés par les idées suicidaires, la dépression et l’anxiété, les étudiants en médecine tirent la sonnette d’alarme dans une étude menée auprès de 20 000 d'entre eux. Olivier Le Pennetier, président de l'InterSyndicat National des Internes, était l’invité du Grand Matin Sud Radio pour expliquer les résultats de cette enquête. 

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Le chiffre est une illustration même du malaise au sein des étudiants en médecine. "Depuis le début du semestre, en novembre, cinq internes se sont suicidés", affirme Olivier Le Pennetier, président de l’InterSyndicat National des Internes, invité mardi du Grand Matin Sud Radio, "ce n’est pas un fait nouveau, mais maintenant on ose en parler"

Son syndicat a mené une étude auprès de 20 000 étudiants en médecine et internes durant deux mois. Le constat est alarmant : "En moyenne, sur tout ce qui est dépression, anxiété, idées suicidaires, on est entre deux et fois la moyenne nationale", précise Olivier Le Pennetier. Un malaise qui repose sur les conditions de travail, notamment le surmenage et la pression hiérarchique, mais aussi le manque de suivi avec une médecine du travail trop peu présente. "Pendant mon parcours je n’y suis allé que deux fois", raconte ainsi le président de l’ISNI. 

Pour Olivier Le Pennetier, cette situation n’est pas sans conséquence sur la qualité des soins. "Pour bien soigner, il faut être bien nous-mêmes. Comment pourrait-on prendre en charge des personnes dépressives ou anxieuses de façon optimale si nous-mêmes nous sommes dépressifs ou anxieux ?", déplore-t-il. L’InterSyndicat National des Internes réclame donc un plan d’action national au nouveau gouvernement. "En fin de mandat dernier, avec Marisol Touraine, la ministre de la Santé, certains plans et tentatives d’actions ont été faits. Mais ces mesurettes ne sont pas suffisantes et ne sont pas pratico-pratiques", s’inquiète Olivier Le Pennetier. 

Aujourd’hui, l’ISNI réclame une plus grande présence de la médecine du travail au sein du parcours des étudiants en médecine. "Ensuite, il faut casser les tabous. Il faut arrêter de stigmatiser les personnes qui ne se sentent pas bien", ajoute Olivier Le Pennetier. 

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