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Les conducteurs de camions citernes toujours en grève 

Par Benjamin Rieth avec AFP

Une majorité des conducteurs de matières dangereuses comme le carburant, le gaz, ou les produits chimiques sont de nouveau en grève en Île-de-France. Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail.

Les chauffeurs de camions citernes mènent des actions devant les dépôts d'essence faisant craindre une pénurie

Leur mouvement de grève a débuté en plein week-end de l’Ascension. Une majorité des conducteurs de matières dangereuses sont de nouveau en grève en Île-de-France ainsi que dans l’Ouest. Selon la fédération CGT-Transport, le mouvement "sera reconduit lundi" - ce type de camion n’a pas le droit de rouler le dimanche - et "va s'amplifier". Selon Fabrice Michaud, secrétaire fédéral, "un peu plus de 70% des conducteurs" d'Ile-de-France n'ont pas pris le volant samedi et l'activité des neuf dépôts d'essence franciliens était ralentie à des degrés divers, contre huit sur neuf la veille. Comme vendredi, les salariés ne bloquent pas les accès aux sites, selon le syndicaliste mais "filtrent" les arrivées de camions pour rallier à leur cause d'autres conducteurs. 

Les chauffeurs réclament une amélioration de leurs conditions de travail

En province, des conducteurs étaient très mobilisés au dépôt de Donges, en Loire-Atlantique, bloqué à l'aube, et à La Rochelle, selon Fabrice Michaud. À Donges, "vu qu'il commençait à y avoir quelques petits soucis de carburant à l'aéroport de Nantes, on a libéré quelques camions afin de ne pas bloquer les personnes qui devaient prendre l'avion", a indiqué à l'AFP Erwan Praud (CGT). À La Rochelle, l'activité est ralentie par les filtrages "de camions qui sortent" opérés par une "trentaine" de salariés, a expliqué à l'AFP Stanislas Baugé. "Si des négociations se tiennent dans le week-end, ça ira. S'il n'y en a pas, on reprend lundi matin", prévient-il.

Si des pénuries de carburant étaient craintes dans les stations essenses, l’Union française des industries pétrolières s'est montrée "rassurante" vendredi sur les réserves en affirmant que ses membres avaient "anticipé" la grève. Selon la CGT, les stations essence ont en temps normal une autonomie de trois jours

La CGT, à l’origine de ce mouvement, exige la reconnaissance dans la convention collective du transport routier des "spécificités" propres aux matières dangereuses. Elle revendique notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.

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