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Le regard libre d'Élisabeth Lévy - "Tu seras une chinoise mon fils !"

Selon un rapport du CNAM, les filles d'origine asiatique réussissent mieux à l'école que les hommes d'origine subsaharienne ou turque. Évidemment, cela ne traduit aucune différence génétique mais bien d'éducation ou du moins de conception de l'école. Élisabeth Lévy tient à remettre l'église au milieu du village en analysant cette étude.

Le regard libre d'Élisabeth Lévy

Retrouvez le regard libre d'Élisabeth Lévy chaque matin de la semaine à 8h15 sur sudradio.fr.

Vous avez été frappée par une étude qui parle de réussite scolaire ?

Menée par la sociologue du Conservatoire national des arts et métiers, Yael Brinbaum, qui a suivi les trajectoires scolaires de 30.000 élèves entrés en sixième en 2007 jusqu’en 2016 en fonction de leur origine sociale et géographique et de leur sexe. Le résultat qui peut heurter notre universalisme et a fait bondir quelques perroquets de gauche est le suivant : les élèves issus de familles asiatiques réussissent mieux que les autres et que ceux qui sont nés dans des familles africaines réussissent moins bien.

Dans tous les groupes, les filles réussissent mieux dans tous les groupes. Phénomène massif qui devrait faire méditer ceux qui croient à la domination masculine. Quand les générations actuelles d’élèves et étudiants seront aux affaires, on devra peut-être combattre la domination féminine.

On n’en est pas là. Mais ce sont les différences liées à l’origine qui ont choqué.

Le crritère le plus simple à observer : le taux de bacheliers en 2016. En moyenne, ilos étaient 80 % dans le groupe-témoin des élèves dont les deux parents sont nés en France. 89 % chez les élèves d’origine asiatique. 73 % pour ceux dont les familles viennent d’Afrique subsaharienne et 69 % chez les Turcs. Si on ajoute le critère du sexe, on a, aux deux extrêmes, les filles d’origine asiatique avec 92 % de bachelières et les garçons de familles d’Afrique subsaharienne avec seulement 61 %.

Mais le phénomène n'est pas seulement français. Pour l’entrée à Harvard, les étudiants d’origine asiatique se voient décerner un malus tandis que les afro-américains bénéficient de points d’avance.

On ne peut pas affirmer que certaines populations sont plus intelligentes que d’autres.

Bien sûr, il ne s’agit pas de différences génétiques. Bien sûr, les écarts aggravés par les inégalités sociales. Mais on refuse de voir les différences culturelles. En 2010, dans "Le déni des cultures", le sociologue de gauche Hugues Lagrange affirmait pourtant que ces différences expliquaient en grande partie la surdélinquance des jeunes d’origine africaine.

Tous les parents veulent voir leurs enfants réussir. Mais les parents asiatiques exigent plus des leurs, ils encouragent le travail et n’accusent pas les profs des mauvaises notes de leurs enfants. Sur la chaîne Youtube "Le rire jaune", une bonne partie des vidéos parle de questions scolaires.

Les enfants de France ne vont pas devenir des chinois.

Certes. Mais nous savons que certaines cultures prédisposent plus à la réussite que d’autres. Les enfants de l’immigration maghrébine, turque et subsaharienne sont à la traîne. Au lieu d’encourager l’enseignement de l’arabe ou du turc et d’exalter les cultures d’origine, on devrait plutôt inciter ces familles à parler le français et à s’assimiler aux valeurs de leur pays d’accueil. Pour le bien de leurs enfants.

 

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