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Le regard libre d'Elisabeth Lévy - Romans-sur-Isère : "pendant l'épidémie, le djihad continue"

Alors que les forces de police sont mobilisées pour veiller à ce que tous les Français respectent le confinement, le tueur de Romans-sur-Isère est caractéristique d'un mal français. Le terroriste bénéficiait de la protection de l'Etat français, par son statut de réfugié obtenu en 2017.

Le regard libre d'Elisabeth Lévy

Retrouvez le regard libre d'Elisabeth Lévy chaque matin à 8h15 sur sudradio.fr.

Revenons sur l’attaque de Romans-sur-Isère qui a fait deux morts et cinq blessés samedi.

Pendant l’épidémie, le djihad continue. La parenthèse passablement désenchantée que nous vivons n’a pas fait disparaître les autres maladies françaises. 

En matière de terrorisme, le calme apparent augure de lendemains difficiles. 

Alors qu’une vidéo de l’EI appelle à semer le chaos dans les pays mécréants, que la police est mobilisée à surveiller nos déplacements, décision de Nicole Belloubet, lundi dernier, de libérer 5000 détenus est plutôt inquiétante. L’Etat n’a aucun moyen d’assurer leur suivi. 

 

Le tueur de Romans n’avait pas de passé radicalisé ou délinquant. On parle de problèmes psychologiques. 

Abdallah Ahmed-Osman, supportait mal le confinement, ce qui l’a conduit à tuer en criant Allah Akhbar. 

Pour une fois, les médias ne nous ont pas fait le coup du déséquilibré. Pour la bonne raison qu’ils n’en ont pas parlé du tout ou presque. Bien sûr il y eût quelques articles dans les journaux, mais très peu de gros titres (sauf dans la presse quotidienne régionale). Et sur les chaînes info, service minimum. 

 

Qu’en concluez-vous, que les médias cachent des choses ? 

Non, qu’ils se les cachent à eux-mêmes, c’est le déni. 

Le cas d’Ahmed Osman est emblématique de la niaiserie masochiste de notre politique migratoire. Comme l’appel à régulariser tous les sans-papiers lancé par des associations, puisqu’en somme, nous faisons la guerre ensemble. 

Qu’on le veuille ou pas, le flux de migrants qu’on ne peut pas intégrer nourrit la radicalisation déjà à l’œuvre dans nos quartiers et prisons.

Le Soudanais de 33 ans entré en 2016, obtint son statut de réfugié en 2017 quand son pays était dirigé par un dictateur islamisé. Autrement dit, il a bénéficié de la protection de la loi française. Et de la chance de démarrer une nouvelle vie. 

Seulement il ne suffit pas d’avoir des papiers français pour changer de façon de penser. 

 

À vous entendre, il faudrait fermer les frontières ?

En théorie, c’est ce que nous avons fait, preuve que c’est possible. 

Ce que demandent les Français : qu’à l’avenir, on les ouvre beaucoup moins et qu’on réserve le droit d’asile à ceux pour qui il a été inventé, les combattants de la liberté persécutés dans leur pays, les femmes qui luttent contre l’excision, le mariage forcé, les crimes d’honneur. En 2019, une transition démocratique a commencé au Soudan. Pourquoi Abdallah Ahmed-Osman était-il toujours en France ? 

En attendant, Emmanuel Macron rendra peut-être un hommage télévisé aux victimes de Romans. On aimerait qu’il s’inspire de la reine Elizabeth II. La sobriété et la concision, ça a une certaine majesté.

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