Agnès Buzyn a présenté jeudi son plan de lutte contre les enfants pauvres en France. Au programme, plus de places en crèches, l'accès pour tous à la cantine ou encore un meilleur accompagnement des parents dans leurs recherches d'emploi.
Ce dispositif concernera les parents qui gagnent moins de 1500 euros lorsqu'ils sont seuls et moins de 2100 euros à deux. C'est le cas pour Houda, mère de famille dans le 19e arrondissement de Paris.
À 42 ans et au chômage, Houda, maman de deux adolescents, n’a plus de salaire. Pour seuls revenus, les 2000 euros que gagne son mari. Une famille qui a du mal à joindre les deux bouts : "Avec 1000 euros de loyer, on essaye de pouvoir vivre à 4, voire survivre, avec les 1000 euros restants."
Et un quotidien difficile à assumer pour ses deux enfants : "Mon fils de 18 ans qui sort et qui ne comprend pas que je lui dise non parce que financièrement, ce n’est pas possible. Ma fille, qui voudrait partir à Disney et au Parc Astérix. C’est la fin de l’année, les parents essaient d’organiser plein de choses et, en fait, ce n’est pas possible, à 70 euros. Ils ont beaucoup de mal à le comprendre."
Une situation qui détermine les choix de leurs enfants pour leur avenir : "Mon fils qui passe son bac S en ce moment, je pense qu’il s’est orienté vers l’alternance parce qu’il se dit ‘Si je veux continuer à avoir la même vie que mes copains, il va falloir que je me fasse un peu d’argent parce que ce n’est pas avec mes parents que j’en aurais’."
Comme les enfants de Houda, en France, un mineur sur cinq est concerné.
Témoignage recueilli par Solène Godin pour Sud Radio