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Le gouvernement doit-il rencontrer les "gilets jaunes" ?

Par La Rédaction

Quatrième jour de mobilisation pour les "gilets jaunes"... Est-ce qu’il n’est pas temps, pour le gouvernement, d'aller les rencontrer ? C’est le débat du jour autour de Véronique Jacquier dans "Info vérité" sur Sud Radio, le 20 novembre 2018. Avec pour invités :
- Sandrine Bachy, présidente de l’Unostra (qui regroupe les TPE-PME du transport routier, y compris en outremer) ;
- Nicolas Démoulin, député de l’Hérault, vice-président du groupe LREM ;
- Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat Vigi Police, qui soutient le mouvement des #GiletsJaunes ;
- Sayah, chauffeur VTC en Île-de-France, qui participe au mouvement des "gilets jaunes" ;
 - Jacline Mouraud, hypnothérapeute du Morbihan, l'une des figures de proue du mouvement des "gilets jaunes".

Info Vérité est diffusée tous les jours à 7h10 et 9h15 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Ils bloquent des dépôts pétroliers ou des points de circulation, à Bordeaux comme à Toulouse, engendrant des heures de bouchon. Et cela devrait durer jusqu’à samedi. Ne faudrait-il pas que le gouvernement tente de rencontrer les "gilets jaunes" ?

Discréditer le mouvement

"Pour l’instant, le gouvernement fait le dos rond en attendant que ça passe, estime Véronique Jacquier. Emmanuel Macron a dit hier : 'Je m’exprimerai en temps voulu'. C’est une façon de botter en touche car, en d’autres occasions, il a été tout à fait capable de parler depuis l’étranger de la situation en France". Ce fut par exemple le cas depuis le Danemark, avec la pique sur les Gaulois réfractaires, les Français rétifs aux changements. Le président et son Premier ministre n’ont apparemment pas  l’intention de dialoguer avec les "gilets jaunes". L’idée semble plutôt de discréditer le mouvement. Hier soir, Christophe Castaner a dressé le triste et lourd bilan de quatre jours de colère : un mort et 528 blessés dont 17 graves.

Mas il faut sans doute, maintenant, que le gouvernement prenne ses responsabilités pour éviter de nouvelles tensions sur le terrain. Les organisations du transport routier demandent d’ailleurs au gouvernement d’entrer en négociation avec les "gilets jaunes". "Nous ne pouvons pas nous permettre de subir des conséquences économiques", expliquent-elles. "On n’a jamais dit qu’on entrerait dans la danse. Nous sommes des professionnels, ce sont des citoyens qui manifestent, explique  Sandrine Bachy, présidente de l’Unostra. On peut comprendre leur mouvement. Le gasoil très cher est une ponction pour le Français qui va travailler. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase".

Le pourrissement de la situation inquiète aussi les forces de l’ordre. En effet, un mouvement qui s’enlise, c’est un mouvement qui se radicalise, avec des affrontements pouvant tourner à la violence entre "gilets jaunes" et Français excédés de ne pouvoir aller travailler. Le gouvernement le sait. Ce dernier doit par ailleurs aussi faire face à la mobilisation des infirmières et à la mauvaise humeur des maires réunis en congrès à Paris.

Parier sur l'essoufflement du mouvement

Alors, pourquoi ne pas rencontrer les "gilets jaunes" ? "Soit c’est trop tôt, soit c’est trop tard", estime Véronique Jacquier. Le gouvernement attend de voir ce que va donner la mobilisation de samedi". Pour cet « Acte 2, toute la France à Paris », 24.000 participants sont déjà inscrits. 171.000 personnes se disent intéressées.

Les "gilets jaunes", sans leader, sont-ils en mesure de durer ? Peut-être, en prenant des jours de congés, des RTT voire en se mettant en arrêt-maladie… Le gouvernement parie encore sur l’essoufflement du mouvement. "Et à la fin, il proposera un énième comité Théodule pour calmer les esprits." Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, vient ainsi de proposer la création d’un observatoire des inégalités. "Une mesure très Ancien-monde, qui n’est pas à la hauteur des défis de la première cyber-contestation du Nouveau-monde ! Notre combat est plus profond, affirme Christophe, "gilet jaune" dans le Vaucluse. Nous sommes très mobilisés. Le Vaucluse est très structuré et l’ensemble des points de blocage sont reconduits jusqu’à vendredi. Nous avons des citoyens qui les alimentent en vivres, des rotations... Les retraités ont du temps et viennent car ce sont des points de blocage pacifiques. Nous n'avons aucun problème majeur sur le département car nous sommes très structurés. Nous avons dès le départ travaillé avec les services de police et la préfecture".

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