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Laurence Taillade: "avec le hijab pour le running, on est en train de régresser"

Par La Rédaction

"À un moment où des femmes ailleurs dans le monde se battent pour retirer le voile, je considère qu'avec Décathlon et son hijab pour le running, on est en train de régresser", a déclaré Laurence Taillade, présidente de Forces Laïques. Laurence Taillade était l'invitée de Patrick Roger le 26 février 2019 dans "L'Invité actu" sur Sud Radio, à 8h10.

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Laurence Taillade invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Pour Laurence Taillade, le hijab est l’étendard d’une radicalisation de l’islam

"La sphère féministe s’est vraiment activée sur la question. Et elle a raison, car le hijab, ce n’est pas simplement un voile qu’on met sur la tête, mais c’est bien un étendard de l’apartheid sexiste. C’est aussi l’étendard d’une radicalisation de l’islam", a déclaré Laurence Taillade au sujet du hijab pour le running commercialisé par Décathlon.

"Il est important qu’une marque de sport comprenne qu’elle est là aussi pour véhiculer des valeurs universelles, qui sont notamment les valeurs de l’olympisme. Dans la Charte olympique il y a notamment l’article 50 qui impose, lors des Jeux olympiques, la neutralité religieuse, politique et philosophique sur les stades. Je ne comprends pas comment Décathlon peut se dire apolitique et religieux, et en même temps commercialiser un objet qui est justement politique et religieux", a estimé Laurence Taillade.

Laurence Taillade : "je pense que Décathlon y a un intérêt"

"Ce n’est pas un combat pour la laïcité, c’est un combat pour l’égalité femmes-hommes. À un moment où les Iraniennes et les Algériennes se battent pour retirer ce voile, et pour certaines, se retrouvent en prison, je considère qu’avec Décathlon on est en train de régresser. Un pays comme la France ne peut pas se permettre que ses entreprises se mettent à fabriquer cet instrument d’enfermement des femmes", a poursuivi Laurence Taillade.

"Je pense que Décathlon y a un intérêt. Il ne se met pas à fabriquer des produits quand il n’y a pas de demande. Avant on disait aux femmes : 'tu ne peux pas faire de sport parce que tu ne peux pas porter le hijab'. Maintenant ça sera : 'Tu peux faire du sport, mais tu dois porter le hijab'", a-t-elle déclaré.

Retrouvez "L’invité de l’actu" du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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