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Laure Karpiel : "Il y a de plus en plus de prénoms"

Par La Rédaction

Les officiers d’état civil enregistrent de plus en plus de prénoms différents en France, et pour cause : le législateur ne limite pas les parents dans leur choix, a expliqué Laure Karpiel, auteure de "La cote Larousse des prénoms 2019" (Éditions Larousse) à Cécile de Ménibus dans l’émission "Cinq questions pour tout savoir", diffusée sur Sud Radio du lundi au vendredi à 9h45.

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Choix du prénom : les parents s'inspirent de séries et chansons

"Il y a de plus en plus de prénoms, et notamment des prénoms dits 'rares', qui ne sont pas répertoriés par l’INSEE parce qu’ils sont donnés une à deux fois", a raconté Laure Karpiel, auteure de "La cote Larousse des prénoms 2019" (Éditions Larousse) et invitée de Cécile de Ménibus dans l’émission "Cinq questions pour tout savoir".

"Il y a beaucoup de gens qui donnent des prénoms à leurs enfants en fonction des séries télévisées, comme Cindy à l’époque des "Feux de l’amour". Vous avez aussi des prénoms qui ont été lancés par des chansons ou des films : Manon a été lancé avec "Manon des sources", Lola avec la chanson de Renaud "Morgane de toi"… Ce sont des prénoms qui ont ensuite connu un développement au-delà de la chanson ou du film", a expliqué Laure Karpiel.

Laure Karpiel : on peut donner n’importe quel prénom, mais...

Peut-on vraiment donner n’importe quel prénom à son enfant ? Laure Karpiel explique que "depuis la déréglementation en 1993, les officiers d’état civil sont tenus d’enregistrer le prénom donné par les parents, quel qu’il soit. En même temps, il appartient à l’officier d’état civil de saisir le Procureur de la République quand il estime que le prénom choisi par les parents sera préjudiciable à l’enfant". C’était notamment le cas lorsque des parents voulaient appeler leur enfant Fraise ou Clitorine. Exemple parlant du préjudice que peut causer un prénom mal choisi : par le passé, Twitter avait banni le compte d’un garçon qui s’appelait Luc Anus (Luc étant une anagramme de "cul").

Il ne faut pas non plus que le prénom empiète sur la propriété intellectuelle d’une société. En Suède, il est par exemple impossible d’appeler son enfant Ikea. Cela vaut aussi pour le prénom Nutella en France. Dans un fait divers largement médiatisé à l’époque, les parents n’ont pas pu appeler leur fille Mégane, en sachant que son nom de famille était Renault.

Retrouvez "Cinq questions pour tout savoir" avec Cécile de Ménibus du lundi au vendredi à 9h45 sur Sud Radio. Cliquez ici pour écouter l'émission en podcast.

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