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Inflation dans les Travaux Publics : "Les augmentations sont de 10-15, 20%"

Le secteur des Travaux Publics est touché de plein fouet par l'inflation. Le secteur était déjà confronté à des pénuries et des problèmes d’approvisionnement. Mais cette fois, la crise en Ukraine accélère les difficultés et les entreprises s’interrogent pour leur avenir.

Inflation
La hausse des prix sur les matériaux et l’énergie plonge le secteur des Travaux Publics dans une zone de turbulences. © AFP

Inflation : enquête de Christine Bouillot pour Sud Radio en Occitanie, où le secteur des travaux publics emploie 30.000 personnes, 2.000 entreprises, pour 4 milliards de chiffre d'affaires.

 

 

Inflation dans les Travaux Publics : "Les augmentations qu'on a sont de 10-15, 20%"

Pénurie et inflation des matières premières : de mémoire de chef d'entreprise, Jean-Christophe Barres ne l'avait jamais vécu en près de 30 ans de carrière. "Je ne sais pas de combien sera l'inflation, mais les augmentations qu'on a, sont de 10-15, 20%. C'est insupportable !" confie le président départemental des Travaux Publics du Gers. "Certains clients nous disent qu'ils ne peuvent pas nous suivre".

 

 

Avec cette tendance inflationniste, difficile d'anticiper pour les entreprises. "Les cimentiers nous fournissent des prix à la demi-journée, explique Julien Blanc-Galéra, le responsable communication de la Fédération Régionale des Travaux Publics d'Occitanie. Le prix que vous concluez par marché à 9h du matin a évolué à 12h... Il y a une volatilité de ce marché-là qui est très importante et qui impacte au quotidien les entreprises". "Pour le gaz, certaines entreprises d'autres secteurs d'activité préfèrent stopper les machines plutôt que les faire fonctionner avec un coût exorbitant".

 

"Ce n'est pas facile de gérer la commune avec toutes ces augmentations"

Le secteur fonctionne à 70% avec les commandes publiques. Mais les communes sont aussi confrontées à cette hausse de l'énergie et des matières premières. À l'heure de boucler les budgets, certaines municipalités ont une incertitude pour passer les marchés. "On va mettre des priorités, explique Jérémy Lagarde, le maire de Miradoux dans le Gers. Au lieu de le faire cette année, on attendra l'année prochaine ou on divisera le budget en deux pour pouvoir tout faire petit à petit".

"Ce n'est pas facile de gérer la commune avec toutes ces augmentations cette année". Le gouvernement vient d'annoncer des mesures d'aide. Mais elles seront sans doute insuffisantes si la crise s'éternise.

 

Aurélie

 

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